Pensez-vous que le moment est propice à la signature du pacte ? Certainement. Si nous avions estimé que le temps n'était pas encore propice, nous n'aurions pas appelé les gens à la signature car personne ne nous oblige à agir de la sorte. C'est nous qui avons décidé et choisi cette date. Comment évaluez-vous l'application de la feuille de route ? Toutes les dispositions ont été concrétisées sauf deux ou trois, qui sont en voie de l'être mais qui demandent des décisions et un peu plus de temps. Il s'agit notamment de la réhabilitation des maisons. L'opération a été entamée mais elle a enregistré des retards énormes. Nous souhaitons que la cadence soit accélérée. Pour cela, le wali a soumis des propositions au ministre pour donner un coup d'accélérateur. Nous voulons en finir avec cette situation car beaucoup de familles souhaitent revenir chez elles. Nous souhaitons que tout soit prêt avant la rentrée sociale pour que les enfants puissent aller à l'école. Quel bilan faites-vous des pertes occasionnées ? Le bilan effectué, qui reste encore provisoire, fait état de 360 maisons effondrées et plusieurs commerces. Le recensement se poursuit puisque nous allons déclencher une deuxième phase afin d'avoir des données plus exhaustives. Qu'en est-il des prisonniers ? Une demande a été formulée par les représentants des deux communautés au président de la République pour prononcer une décision d'amnistie. Qu'est-ce qui a été décidé en faveur des commerçants dont les magasins ont été saccagés ? Rien n'a été décidé pour les commerçants.