Après les courageuses décisions prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le 1er mai dernier, d'accorder 10 milliards de centimes aux clubs, exonérés d'impôts, afin de bien entamer cette expérience de professionnalisme, nos responsables sportifs sont très favorables pour l'application de cette expérience. Ce geste présidentiel d'une importante signification avait réussi à secouer le cocotier. Nos clubs, s'étant habitués au statu quo, ne savent plus comment procéder. Malgré cela, ils ne se pressent pas pour finaliser leurs dossiers pour pénétrer de plain-pied dans le professionnalisme. Pourtant nos deux plus importantes institutions, en l'occurrence la FAF et la LNF, avaient accordé aux clubs de D1 et de D2 jusqu'au 30 juin, délai qui a expiré, pour finaliser leurs dossiers relatifs à leur entrée dans le professionnalisme. Force est de constater que la réalité du terrain est tout autre et que nos clubs d'élite ne sont pas tous à jour et prêts à tenter cette expérience. Une seule formation a réussi à présenter un dossier complet avec sa nouvelle société par actions. Il s'agit du vice-champion d'Algérie, l'ESS, qui est parvenu grâce à la précieuse aide de ses actionnaires à dégager une enveloppe de 200 milliards de centimes. Il est évident qu'avec une telle manne financière, on voit mal qui pourrait l'arrêter l'exercice prochain. D'autres équipes comme la JSMB, le MCA, la JSK, l'USMA, l'USMH ne sont pas loin de tout régler pour entamer dans de très bonnes conditions cette nouvelle expérience algérienne concernant le professionnalisme. Quoique l'entame de ce premier et tout récent championnat professionnel ne démarrera qu'à partir de la mi-septembre, il y a toutefois lieu de signaler cette urgence pour que nos clubs soient prêts pour être en conformité avec les recommandations de la Fifa. Sans doute faudra-t-il attendre le retour du président de la FAF qui se trouve toujours en Afrique du Sud où il exerce ses fonctions avec la Fifa pour accélérer les choses.