Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger a diffusé, hier, un communiqué faisant état de la mise en place d'un dispositif destiné à faciliter l'accueil des émigrés pendant la saison estivale. Des comités, placés sous la responsabilité des walis, sont déjà sur le terrain. Seul bémol, plusieurs de ces comités sont injoignables quand leurs coordonnées téléphoniques ne sont pas fausses. Le dispositif comprend une cellule de veille au niveau du secrétariat d'Etat, des correspondants locaux logés au niveau des cabinets de plusieurs wilayas et des comités de facilitation au niveau des ports, aéroports et frontières terrestres. Ces comités ont pour mission d'orienter les visiteurs à leur arrivée et de prêter aide et assistance aux personnes âgées ou handicapées, aux malades chroniques et aux familles nombreuses. Des couloirs verts leur sont d'ailleurs spécialement réservés dans chaque point de passage frontalier. Entre autres mesures prises dans ce sens, la réouverture du couloir de sortie des passagers piétons au niveau de l'esplanade de l'Assemblée populaire nationale qui surplombe la gare maritime d'Alger. L'ensemble des comités, dont les coordonnées téléphoniques ont été rendues publiques, peuvent être joints, en principe, à n'importe quel moment de la journée. En principe, parce que malheureusement plusieurs numéros de téléphone sonnent dans le vide, comme cela a été le cas à Tébessa ou Souk Ahras. A Skikda, une voix masculine nous fit savoir que nous nous sommes trompés de numéro. Constantine ne répond pas, et sur les quatre numéros de Chlef, un seul est opérationnel. Notre interlocutrice, qui semblait plutôt agacée par notre appel, nous demande de rappeler plus tard car «tous les membres de la cellule de suivi sont dehors». «Ils sont peut-être à l'aéroport», nous concède-t-elle. A Béjaïa, le téléphone sonne dans le vide. A Alger également qui, curieusement, ne dispose que d'un seul numéro de fil. A l'aéroport de Sétif, c'est un employé de l'Entreprise de gestion aéroportuaire (EGSA) qui nous répond. Il nous conseille de nous adresser au bureau d'information. A l'aéroport de Tlemcen, l'employée de l'EGSA nous précise que le comité d'accueil n'a pas encore pris ses quartiers à l'aéroport et qu'elle est incapable de nous fournir la moindre indication. «C'est vrai que l'année dernière, il y avait des pompiers, des policiers, des gendarmes et des gens de la wilaya. Peut-être qu'ils vont venir cette semaine, qui sait ?», ajoute-t-elle. De meilleures prestations aux aéroports Une double consolation, cependant, car nos nombreuses tentatives d'entrer en contact avec ces cellules ne sont pas demeurées vaines. A El Tarf, après un moment d'hésitation, une secrétaire nous met en contact avec Omar Alili, le chef de cabinet du wali. M. Alili nous explique que le comité qu'il préside a pour mission de rendre le séjour des émigrés au pays aussi agréable que possible. «Nous allons faire de notre mieux pour que tout marche à merveille au niveau des postes frontaliers de Layoun et Oum Tboul», assure-t-il en précisant que les membres du comité sont déjà sur le terrain. A Batna, c'est le chef de cabinet du wali, Ferhi Zeroual en l'occurrence, qui nous répond au premier appel. M. Zeroual nous précise que «le comité est actuellement en réunion» et qu'il étudie toutes les propositions en vue d'améliorer les prestations au niveau de l'aéroport de la ville. Selon notre interlocuteur, «les mesures d'accueil sont ordinaires car les douaniers et les policiers ont l'habitude de traiter les vols en provenance de l'étranger, la seule différence est que les voyageurs seront mieux pris en charge sur un certain nombre de plans». M. Zeroual énumère un ensemble de mesures décidées dans ce sens dont la multiplication des dessertes de taxis et bus entre l'aéroport et la ville, le recrutement de manutentionnaires supplémentaires, la mobilisation d'une unité de la Protection civile renforcée d'une équipe médicale et la mise sur pied d'une cellule d'écoute et d'assistance aux voyageurs en difficulté. Notre interlocuteur nous fait savoir que le comité aura à se déplacer régulièrement à l'aéroport pour superviser le déroulement de l'opération. M. Zeroual nous indique le comité qu'il préside est composé de représentants de la santé, de la Protection civile, de la sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale, d'Air Algérie, de l'EGSA, des douanes et d'un commissaire de la police des frontières.