Le baccalauréat cuvée 2010 est un succès inégalé. Le taux de réussite a atteint 61,23%. Une hausse considérable, par rapport au résultat de l'an dernier, où le taux n'a pas dépassé les 50%. L'information rendue publique hier par le ministère de l'Education nationale précise que c'est un exploit qui reflète la réussite de la réforme scolaire. «Cette promotion exceptionnelle des bacheliers de la session de juin 2010 est le pur produit de la réforme des cycles moyen et secondaire. A l'horizon 2015, il est attendu la formation d'une génération qui aura suivi entièrement les nouveaux programmes de la réforme, de la première année primaire à la terminale, avec des objectifs de réussite de 70%». Composée de 212 555 candidats, la promotion de cette session s'est illustrée par un taux de 64,73% de filles et 35,27% de garçons. Parallèlement à cette évolution quantitative «sans précédent», une nette amélioration au plan qualitatif a été enregistrée avec un record de 49 mentions «excellent» contre seulement trois (3) en 2008, la seule année où cette mention a été décrochée. 92 432, soit 43,49% de l'ensemble des candidats au bac ont décroché l'épreuve avec mention. Il a été également enregistré une amélioration concernant les bacheliers ayant décroché les autres mentions «très bien», «bien» et «assez bien». Elles sont respectivement l'œuvre de 5172 candidats, 23 636 et 63 575. La même source précise que les résultats du baccalauréat, notamment de 1987 à 1999, faisaient état d'une taux de réussite qui oscillait entre 10,54% et 25%, malgré le rachat enregistré en 1993. Le taux de réussite en 2009 était, par ailleurs, de 45,05%, contre 53% en 2008, considéré alors comme un «résultat d'exception», en comparaison avec les chiffres d'avant la réforme. Selon la meme source, «les résultats positifs auxquels est parvenu le rendement qualitatif du système éducatif et qui auraient pu l'être davantage permettent d'affirmer que l'école algérienne s'est installée, de façon structurelle et durable, dans une dynamique de progrès et de modernité». Il faut noter également que l'élévation de la qualification des enseignants est l'un des facteurs qui a contribué à cette réussite. Il s'agit de l'exigence de la licence pour l'accès au poste d'enseignant, quel que soit le cycle, dont 110 000 recrutés et formés pour le moyen et le secondaire de 2001 à ce jour. De même, un vaste programme décennal de formation en cours d'emploi a été mis en œuvre afin de hisser, au niveau de la licence, près de 210 000 enseignants. Il y a lieu de noter que l'année scolaire 2009-2010 a été marquée par un long mouvement de grèves cycliques des enseignants. Au total, 2 mois de cours n'ont pas été assurés. Cette perturbation n'a pas pour autant affecté les résultats qui restent un record.