Le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Blatter, a mis «9 sur 10» à l'Afrique du Sud qui «a prouvé qu'elle pouvait organiser un évènement» comme le Mondial, mais la presse locale demande confirmation dans la gestion au quotidien du pays. «L'Afrique a mérité nos compliments : elle a prouvé qu'elle pouvait organiser un tel évènement, il s'agissait d'y croire et d'avoir confiance, nous y avons cru et ils l'ont bien fait», a dit M. Blatter lundi à Johannesburg, au lendemain de la finale Espagne-Pays-Bas (1-0 ap), lors de la conférence de presse de clôture du Mondial 2010. Mais puisque la première Coupe du monde organisée sur le continent a prouvé que l'Afrique du Sud était capable d'efficacité, à condition de volonté politique, la presse locale appelait lundi les leaders du pays à ne pas se reposer sur leurs lauriers. «Maintenant que le pays a prouvé ce dont il est capable, il doit agir de la même manière pour fournir les services de base à son peuple», écrit le quotidien The Times. «Hier, c'était la finale mais ce n'était certainement pas la fin, c'était le début d'un meilleur avenir pour l'Afrique du Sud et l'Afrique», a promis lundi matin le président Jacob Zuma. Les défis sont de taille dans un pays où, seize ans après la chute de l'apartheid, plus de 40% de la population vit toujours avec moins de deux dollars par jour et les services publics restent défaillants dans les quartiers les plus déshérités.