Les incendies de forêt dévorent chaque année plusieurs milliers d'hectares à travers le pays. Cette série d'incendies est grave de conséquences pour l'environnement car, ce qu'on plante en hiver brûle en été. Toutefois, au niveau national, la situation s'est améliorée cette année, grâce à la continuité des efforts entrepris dans le domaine de la prévention, de la prévision et de la lutte. Le bilan fourni par la direction générale des forêts indique que le nombre d'incendies enregistré du 1er juin au 17 juillet 2010 est de 664 foyers, alors que pour la même période de l'année précédente le nombre était estimé à 753 incendies. Ces derniers ont calciné forêts, maquis, broussailles et autres. Mais la superficie brûlée est presque la même : 5821 hectares carbonisés cette année, selon un bilan arrêté au 17 juillet, contre 5880 ha à la même période de 2009. Amar Boumezbar, directeur de la protection de la faune et de la flore auprès de la DGI, contacté hier par nos soins, estime que «c'est un bilan positif par rapport à la même période de l'année écoulée». Il indique que pour cette année, depuis le début de l'été à ce jour, 5821 hectares de forêt sont partis en fumée. La direction des forêts qui suit de près l'évolution de la situation a recensé 44% de ces incendies dans la région ouest, 12% à l'Est et le reste dans les régions du Centre. Les incendies ont ravagé 1684 ha de forêt, 1887 ha de maquis et 1072 ha de broussailles. Le dernier bilan hebdomadaire (11-7 au 17-7) fait état de 2293 incendies. Parmi les wilayas les plus touchées figure Bordj Bou Arréridj, suivie de Aïn Defla et de Béjaïa. La région du Centre est la plus touchée avec un taux de 57%. Les causes réelles de ces incendies sont bien connues, mais souvent on accuse la nature d'être à l'origine de ces feux. Certains incendies de forêt sont provoqués par des campeurs imprudents qui éteignent mal leur feu de camp ou qui laissent traîner des bouteilles en verre ou par des promeneurs qui jettent leur cigarette dans la forêt. Pour limiter les feux de forêt en Algérie pendant la saison estivale, les autorités ont lancé plusieurs opérations de prévention. La DGI ne lésine pas sur les moyens, 174 conférences-débats dans les établissements scolaires ont été animées, 699 rencontres de sensibilisation de proximité ont été organisées en direction des populations riveraines. Sur le plan de l'intervention, la DGI a mis en place 375 postes de vigie chargés de la surveillance et l'alerte, avec un effectif de 1036 éléments. De plus, 456 brigades mobiles avec un effectif de 2229 éléments sont mobilisées. L'Algérie qui est concernée et menacée par les feux de forêt pourrait sauver, chaque année, de grandes superficies, et faire des économies sur le plan financier si les populations étaient davantage informées et formées en matière de prévention et de lutte contre les incendies. Les pays européens dépensent chaque année des milliards d'euros pour la lutte contre les incendies de forêt et pour le reboisement.