Raconter son histoire d'amour personnelle entre deux jeunes gens des deux rives de la Méditerranée peut intéresser les jeunes et titiller leur curiosité. Un amour virtuel qui s'est concrétisé peut donner des idées et faire des émules. Cette histoire qui a pris naissance sur la toile et a abouti à un mariage et à des jumeaux peut paraître banale, mais que Vanessa Soltani a préférée rendre publique. Cet ouvrage paru aux éditions Lazhari Labter dans la collection Passe poche est d'une écriture simple, basique qui nous emmène du monde virtuel à celui du réel. Ce récit succinct de 87 pages relate chaque évènement et les multiples réflexions de l'auteure dont la dure décision lui incombait de poursuivre cette aventure ou de laisser tomber. Par défi et par amour, selon Vanessa, elle prend son courage à deux mains et s'embarque pour Alger à la rencontre de son amoureux malgré le refus catégorique de son père. «Ma fille, il est hors de question que tu partes à Alger», dit-il. Son paternel, natif d'Algérie, notamment d'Oran, est parti adolescent en France et «son histoire algérienne» était presque taboue. «On ne parlait jamais de son pays en famille», dit-elle. Opiniâtre et entêtée, elle prend l'avion tout en élucubrant des idées saugrenues. «Est-ce que Zacharie sera là ? Et si toute cette histoire n'était qu'un traquenard, et si tout cela n'était qu'un jeu, une partie de flipper virtuelle au crédit épuisé ? pense-t-elle anxieuse dans l'avion. Trop tard pour reculer ! Le choix a été fait et les dés jetés. Advienne que pourra !», semble-t-elle dire. Au fil des pages, elle narre sa nouvelle vie à Alger et les coutumes en Kabylie lors d'une cérémonie festive. Elle se familiarise au quotidien algérien, raconte son travail, et ses retrouvailles sur le net de sa meilleure amie d'enfance. Avec un regard observateur et critique, elle note toutes les particularités de son quotidien. «Cette histoire romancée est à 70% romancée et à 30% réelle», dit-elle. Actuellement, Vanessa Soltani dirige avec son mari la revue féminine Dziriet.