Fièvres, diarrhées et maladies de peau se propagent parmi les victimes des inondations au Pakistan, ont alerté hier les équipes médicales. La crise risque de s'aggraver encore au moment où les Nations unies préviennent que des barrages dans le sud du pays menacent de rompre. Dans le secteur de Multan, dans la province du Penjab, les équipes médicales ont vu au moins un millier d'enfants souffrant d'affections comme des gastro-entérites au cours des trois derniers jours, rapportait Mumtaz Hussain, un médecin du principal hôpital public. «La situation est alarmante car les maladies peuvent contaminer d'autres rescapés», a-t-il souligné. L'hôpital a accueilli des victimes des inondations dans son centre principal mais aussi mis en place 12 postes médicaux avancés dans le secteur. Les Etats-Unis ont annoncé hier une aide de trois millions de dollars (2,3 millions d'euros) pour installer 15 centres de traitement des maladies propagées par les eaux stagnantes après les inondations, qui ont fait 1500 morts jusqu'à présent et affecté directement ou indirectement 14 millions de personnes au Pakistan. Les Nations unies ont prévenu que la crise était loin d'être terminée, d'autant que des barrages dans la province de Sindh dans le sud du pays pourraient rompre dans les prochains jours. De nouvelles pluies sont attendues au cours du week-end alors que la mousson devrait durer encore plusieurs semaines. Selon un porte-parole de l'Onu, Maurizio Giuliano, près d'un quart du pays a été affecté par les inondations.