Environ un million de personnes sont affectées par les inondations au Pakistan, selon une estimation fournie hier par l'Onu. Les eaux ont noyé les routes et endommagé les ponts, compliquant la tâche des équipes de secours qui avaient du mal à atteindre les zones frappées. Les craintes d'épidémies s'intensifiaient, certains évacués commençant à souffrir de diarrhées, fièvre et autres maladies. En une semaine, plus de 430 personnes ont péri dans ces inondations qui ont laissé quelque 400 000 personnes bloquées dans des villages isolés et gravement endommagé le réseau d'infrastructures du pays, déjà précaire. Les Nations unies estimaient qu'un million de personnes environ étaient affectées, sans plus de précisions. Dans le nord-ouest du pays, la région la plus touchée, il s'agit des pires inondations depuis 1929. Des hommes, femmes et enfants étaient bloqués sur les toits de leurs maisons cernées par les eaux. Ils n'ont ni eau, ni nourriture. Les médecins s'occupant des personnes évacuées dans les camps de fortune signalent des cas de diarrhées et d'affections dermatologiques. Les enfants et les personnes âgées semblent avoir le plus de problèmes. Les secours utilisaient des hélicoptères militaires, des camions et des bateaux pour tenter d'atteindre les zones touchées, selon l'Onu, qui signalait que des milliers de maisons et de routes ont été détruites et au moins 45 ponts endommagées dans tout le nord-ouest. Ces destructions ralentissent les efforts de secours, a dit Luther Rehman, un responsable gouvernemental de Khyber-Pakhtoonkhwa, la province du nord-ouest. Les eaux commençaient à refluer dans certaines zones, selon lui. «Notre priorité, c'est de transporter les personnes affectées par les inondations vers des zones plus sûres», a-t-il dit, expliquant qu'il fallait davantage d'hélicoptères et de bateaux.