Tourné en 1965 en noir et blanc, le film a été réalisé par Mustapha Badie, qui a choisi de grands acteurs tels que Mustapha Kateb, Sid Ahmed Agoumi et Yasmina et Taha Lamiri (Bestandji) pour interpréter les principaux rôles. Fresque historique en trois tableaux racontant avant, pendant et après la guerre pour l'indépendance nationale, en suivant l'évolution de la lutte des classes. Les protagonistes du film sont d'une part Ali, le contre-maître, et d'autre part son patron, représentant de la bourgeoisie nationale qui collabora avec le régime colonialiste, mais qui essaya de détourner l'indépendance nationale à son profit. Ce film fleuve qui illustre les thèses officielles sur le rôle de la bourgeoisie pendant la lutte de libération est cependant marqué d'une solide expérience de la mise en scène, même s'il utilise des recettes vieillotes de cinéma. Mustapha Badie, de son vrai nom Arezki Berkouk, a signé le premier feuilleton algérien El Hariq, d'après La Grande Maison de Mohamed Dib.