Après avoir atteint des pics jamais égalés (entre 1100 et 1500 DA le quintal), le prix du ciment a reculé ces dernières semaines dans la wilaya de Béjaïa pour chuter, il y a un peu plus de quinze jours, jusqu'à 720 DA. Cette baisse significative est due, nous expliquent des propriétaires de silos de ciment, à la demande sur ce matériau, qui a chuté ces dernières semaines, à cause de ses prix exorbitants. L'effet de cette baisse de la demande s'est lourdement répercuté sur la réalisation des projets publics et privés. Les différents chantiers entamés (logements, écoles…) ont connu, par conséquent, une baisse du régime durant toute cette période. Une période durant laquelle les entrepreneurs de la région avaient du mal à s'approvisionner en ce matériau excessivement cher. Les ménages, pour leur part, ont dû suspendre momentanément la construction en attendant que les prix du ciment baissent. Les producteurs de matériaux de construction (parpaings, ourdis, poutrelles…) avaient pour leur part opté pour un succédané, au lieu de fermer boutique : le ciment blanc, afin de ne pas chômer et attendre que le prix de l'autre ciment baisse. En somme, c'est toute une région qui pâtissait des «sautes» d'humeur de la valeur pécuniaire du ciment. Actuellement, et après avoir connu une baisse sensible : 720 DA le quintal, il y a quelques jours, le prix du ciment, selon toujours des tenanciers de silos de ciment, a repris la semaine dernière sa tendance haussière pour atteindre le prix de 920 DA/q.Une hausse de 200 DA en quelques jours seulement. D'aucuns expliquent cette augmentation, injustifiable a priori, par la demande qui s'est accrue sur ce matériau. D'autres pointent du doigt les spéculateurs qui ont le monopole du marché local et pratiquent les prix à leur guise. Avec cette nouvelle hausse, qui risque de ne pas être la dernière, les choses tendent à se corser davantage pour les entrepreneurs et les ménages, qui ne savent plus où donner de la tête.