Les gardes-frontières de la Gendarmerie nationale sont contraints de faire preuve de davantage de vigilance et de consentir plus d'efforts au cours de ce mois sacré pendant lequel les activités de la contrebande se multiplient. Les gardes-frontières ont enregistré, depuis le début du mois de Ramadhan, une augmentation dans les activités de contrebande, avec des tentatives presque quotidiennes de faire sortir des milliers de litres de carburant vers le Maroc ou la Tunisie, à partir des wilayas de Tlemcen et de Tébessa. Environ 30 000 litres de carburant ont été saisis, abandonnés par les contrebandiers. Les gardes-frontières ont découvert que certains véhicules sont dotés de doubles réservoirs pour pouvoir transporter le maximum de carburant vers le Maroc ou la Tunisie. Une affaire sur laquelle la brigade de la Gendarmerie nationale de Bir El Ater, dans la wilaya de Souk Ahras, enquête d'ailleurs. Les contrebandiers sont organisés, quant à eux, de façon à impliquer des «vigiles» chargés de surveiller les déplacements des gardes-frontières au niveau des tracés frontaliers, notamment dans la wilaya de Tlemcen. Postés la nuit le long de ce tracé, ces «vigiles» recrutés par les contrebandiers donnent l'alerte à chaque fois que passent des patrouilles de la Gendarmerie nationale dans les lieux. Ces «vigiles» savent que les éléments de la Gendarmerie nationale ne peuvent les empêcher de se poster dans les lieux. «Ces gens savent que la loi leur permet d'être là la nuit, c'est pour ça qu'ils sont confiants lors du passage de nos patrouilles même s'ils savent que nous sommes au courant qu'ils travaillent pour la contrebande», explique un officier de la Gendarmerie nationale. Au cours du mois de jeûne, de produits alimentaires de contrebande sont écoulés dans les marchés. Une «aubaine» pour les citoyens qui trouvent même des effets scolaires à des prix raisonnables à la veille de la rentrée des classes.