Les pouvoirs publics commencent à se pencher sur le conflit qui a éclaté à Aghribs entre les villageois et les membres de l'association religieuse locale au sujet de la construction d'une nouvelle mosquée. C'est le ministre des affaires religieuses lui-même, qui a déclaré il y a quelques jours qu'il souhaitait apaiser les esprits, qui a dépêche un émissaire vendredi dernier dans cette localité située à près d'une cinquantaine de kilomètres au nord de Tizi Ouzou, en Kabylie maritime. Le ministre voulait à travers cet émissaire rencontrer les membres du comité de village. C'est du moins ce qu'indique un communiqué rendu public hier par le comité de village d'Aghribs. «Cet émissaire nous a fait part du souhait de M. le ministre de nous recevoir pour discuter du problème né de la tentative d'un groupuscule de 17 salafistes d'investir notre village avec comme cheval de Troie un projet de mosquée», est-il écrit dans ledit communiqué. Cependant, et si les membres du comité avaient estimé que l'initiative du ministre est bonne en soi, il est en revanche dit que l'urgence est ailleurs. Celle-ci consisterait dans l'urgence à dénoncer ce qui est appelé «hystérie médiatique qui n'est pas sans porter préjudice à l'intégrité physique et morale des citoyens d'Aghribs». Dans le même document, les membres du comité annoncent sans le nommer la participation à cette campagne d'un ancien ministre d'Etat, président d'un parti siégeant au gouvernement.