En accueillant le TP Mazembe dans son antre du 8 Mai 45, l'Entente a abordé le rendez-vous, qui entre dans le cadre de la dernière manche de la phase des poules de la Ligue des champions d'Afrique, dans des conditions particulières au lendemain du semi-échec concédé la semaine dernière au stade de Radès de Tunis face à l'Espérance locale. D'une part, le nouvel entraîneur Gianni Solinas se devait de se réconcilier avec le public sétifien, de l'autre les dirigeants de l'Entente conduits par le président Serrar voulaient saisir l'opportunité afin d'entériner le limogeage de Nouredine Zekri et confirmer par-là même la décision «judicieuse» du comité. En fait la victoire qui était synonyme de la 3e loge du classement général de la poule B offrait diverses opportunités à l'Entente de Sétif, à commencer par la gain de la modique somme de 100 000 dollars, ainsi que les possibilités d'accéder aisément à la phase des poules pour le compte de l'édition 2011 en étant exempte des tours préliminaires, mais aussi en recevant au stade du 8 Mai au 2e et 3e tours. Pour en revenir aux faits, la rencontre n'était guère attrayante, à l'image des gradins carrément boudés par le public. Mais sur le terrain, même si la composante sétifienne était diminuée de 6 titulaires, à savoir Hemani, Bouazza, Ambane, Belkaïd, Benchadi et Delhoum, le onze rentrant a fait preuve d'une naïveté déconcertante, où Hadj Aïssa, Djabou et Lemouchia ne semblaient guère remis du semi-échec tunisien, si bien qu'au cours du premier half, seul le mouvement orchestré par Hadj Aïssa à la limite des 18 m mérite d'être cité, lorsqu'il sert sur un plateau Benmoussa qui, à son tour, préfère solliciter l'avant-centre Ghazali pourtant en position idéale de marquer, mais le ballon fut subtilisé énergiquement par un défenseur congolais. Dans l'autre camp, les Tuniques rouges, bien regroupées en défense, s'efforçaient de remporter tous les duels au milieu du terrain, privant les locaux de ballon, mais en postant aux aguets tantôt Kabango, tantôt Kaluyituka, tantôt Semakwers, mais par moments les 3 attaquants à la fois afin de surprendre la garde sétifienne dirigée par Laïfaoui et Diss dans l'axe central. En seconde mi-temps, l'assistance fut conviée à un scénario identique fait de pousse ballon, même si les locaux donnèrent l'air de passer franchement à l'assaut de la défense congolaise, à l'image des deux essais simultanés et identiques à la 52' et la 55' de Hachoud et de Ghazali à partir des 20 m. Mais l'action la plus franche a été enregistrée à la 84' lorsque Hadj Aïssa sort de sa coquille, se défait du marquage du défenseur Mihayo et offre une balle de but tout fait à Ghazali, mais ce dernier manquant nettement de vivacité cède l'initiative au gardien Kidiaba, irréprochable. Auparavant, c'est le gardien sétifien Chaouchi qui s'illustra en stoppant la percée spectaculaire de Kabangu qui filait tout droit vers les buts sétifiens.