La secrétaire d'Etat française chargée du commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a entamé hier sa visite en Algérie s'inscrivant dans le renforcement de la coopération économique franco-algérienne. Ce déplacement intervient à quelques mois après celui effectué le 20 juin par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et en prévision d'une prochaine mission de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier a été chargé au début du mois par le président Nicolas Sarkozy de faciliter et de développer les investissements bilatéraux. Mme Idrac sera reçue, selon un communiqué de l'ambassade de France, par le Premier ministre Ahmed Ouyahia et aura des entretiens avec les ministres des Finances, Karim Djoudi, et du Commerce, Mustapha Benbada. A l'occasion de cette visite de deux jours, elle devait animer une conférence hier dans l'après-midi à l'Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) sur le G20. Elle est attendue également aujourd'hui dans le cadre d'une conférence de presse prévue au siège de l'ambassade de France. Mme Idrac a eu déjà à se rendre en Algérie à l'occasion de la Foire internationale d'Alger (FIA). Elle avait rencontré des officiels algériens, notamment l'ex-ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, des représentants du Forum des chefs d'entreprises, organisation homologue et partenaire du Medef en Algérie. La visite de Mme Idrac en Algérie s'inscrit dans un contexte de relations bilatérales particulièrement soutenues. Dans sa lettre de mission adressée à M. Raffarin, le président Sarkozy avait souligné l'importance de maintenir et «accroître les positions et marchés» en Algérie. Il évoquait également «des difficultés» rencontrées parfois par les entreprises françaises opérant en Algérie et qui «nécessitent un accompagnement extérieur». La France est le premier fournisseur de l'Algérie. Les exportations de la France vers l'Algérie ont franchi la barre de 10 milliards d'euros, en 2009. De plus, la France conforte sa place de premier investisseur étranger (hors hydrocarbures) en Algérie : le nombre de filiales françaises implantées en Algérie dépasse maintenant les 300, employant près de 30 000 personnes, soit trois fois plus qu'il y a trois ans.