Les multiples réunions tenues par les syndicats du personnel d'Air Algérie ont abouti à une conclusion unanime selon laquelle tous les bureaux et sections des travailleurs doivent tenir leurs assemblées générales pour réélire les nouveaux secrétaires généraux et autres membres du syndicat avant le 22 octobre. Les différentes catégories du personnel du pavillon national ont accepté cet ultimatum en émettant une seule condition : exiger le déroulement des élections dans la transparence et sans aucune pression de la Centrale syndicale. Les bureaux actuels des syndicats ont promis aux travailleurs de faire des efforts pour satisfaire cette revendication. Ces élections interviennent dans des circonstances très particulières marquées par des problèmes que connaît la compagnie au plan interne et externe. En effet, l'appel effectué il y a deux jours par le PDG d'Air Algérie à un ancien pilote qui se préparait à effectuer son vol, le menaçant de sévères sanctions allant jusqu'à sa radiation, continue d'être le sujet phare des travailleurs. Cet incident s'est produit pendant que ce pilote tenait une discussion en privé avec un ancien collègue sur la situation critique que traverse la compagnie et les difficultés que rencontrent les pilotes comme tout le personnel. Ayant été mis au courant de ces propos par une tierce personne qui se trouvait sur le même lieu, le PDG a menacé ce pilote après lui avoir signifié l'interdiction de l'évoquer dans des conversations. Les syndicats d'Air Algérie ont été saisis de la question. Ils sont intervenus pour que le pilote en question ne subisse pas de pressions ou de sanctions et menacé d'observer un mouvement de protestation. Après avoir pris connaissance du programme d'hiver des vols, les pilotes étaient doublement indignés en constatant que des avions de type ATR étaient réservés aux vols d'Alger et d'Oran à destination de Marseille. Cette réaction est justifiée par le fait que ces avions n'ont pas une grande puissance pour voler très haut. Ceci s'ajoute au fait que ces appareils sont petits et ne supportent pas la charge, ce qui va influer sur les quantités de bagages que les voyageurs comptent prendre avec eux. Les pilotes expliquent ce choix non stratégique par «la nécessité de justifier les achats répétitifs des ATR qui, en réalité, ne quittent pas l'aéroport d'Alger».