La réunion hier entre les représentants des syndicats du personnel d'Air Algérie et la centrale syndicale a été reportée à dimanche. Les raisons de ce report sont d'ordre organisationnel. «Les représentants de plusieurs wilayas n'ont pas pu arriver à temps à Alger pour assister à cette réunion. L'autre motif concerne le manque de salles au niveau de la centrale syndicale, réservées aux activités des autres syndicats», a expliqué Menser Boukhari, porte-parole du syndicat, affirmant que toutes les mesures ont été prises pour assurer le déroulement de la réunion dimanche. La situation organique du syndicat est le principal point qui sera abordé lors de cette assemblée dont le report a été déjà décidé à plusieurs reprises. Il est question notamment de la préparation de l'assemblée générale élective pour le renouvellement des membres du conseil national du syndicat dont le mandat va expirer en juin. Une démarche que les syndicalistes devront effectuer dans les plus brefs délais en prévision de l'installation du comité de participation de la compagnie. Cette démarche pourrait éviter beaucoup de manœuvres que l'administration pourrait utiliser pour écarter les travailleurs dans la prise de décisions. C'est ce qui fait d'ailleurs que cette procédure est plus qu'importante, dans la mesure où elle permettra aux personnels d'avoir des représentants qui soient leur vis-à-vis avec l'administration de l'entreprise. «Nous sommes tenus de renouveler et de renforcer le bureau national du syndicat de l'UGTA, lequel représente plusieurs catégories de travailleurs dont les pilotes, le personnel de bord, de maintenance et autres. Ce syndicat compte le plus grand nombre d'adhérents, ce qui fait qu'il est le représentant légitime des travailleurs.» L'administration de l'entreprise peut, en l'absence des représentants légitimes des travailleurs, procéder à l'annulation de l'installation du comité de participation qui permet aux représentants des travailleurs d'accéder à la prise de décisions dans les différentes affaires qui les concernent. La situation est encore plus délicate dans la mesure où la direction de l'entreprise pourrait annuler l'installation de ce comité si le vis-à-vis n'est pas représentatif de tous les personnels. «Ce qui est le cas du syndicat autonome de l'entreprise qui n'a pas la qualité de représentativité de toutes les catégories des travailleurs puisqu'il compte moins de 1000 travailleurs, alors que le nôtre est considéré comme la force de frappe des travailleurs.»