Apparemment, la décision prise par les responsables de la direction du transport de la wilaya de Béjaïa de renforcer la majorité des lignes pour assurer un meilleur service aux usagers ne semble pas être du goût de certains transporteurs qui ont tenu à interpeller les pouvoirs publics, notamment leur tutelle, pour revoir le programme des horaires accordés aux propriétaires de bus. C'est le cas des transporteurs qui assurent les dessertes de la côte est à l'instar de Derguina, Aokas, Souk El Tenine qui évoquent le problème des horaires qui ne les arrangent pas pour assurer un meilleur service aux citoyens. C'est ce que nous dira l'un des représentants des transporteurs en affirmant : «Nous subissons une énorme pression, car les horaires qui nous ont été accordés par la direction du transport ne nous arrangent pas au point où nous sommes dans l'obligation de nous organiser entre nous pour que tout le monde puisse travailler dans de meilleures conditions. Imaginez-vous que sûr la même ligne, on se retrouve parfois à six bus à avoir le même horaire de départ à partir de Béjaïa, et cela, nous oblige souvent à quitter la station avec un bus vide. Pour cette raison d'ailleurs, nous tenons à interpeller les pouvoirs publics, notamment les services de la direction du transport, pour réorganiser ces horaires et établir un programme qui va arranger tout le monde. D'ailleurs, nous avons adressé une correspondance dans ce sens aux services concernés et nous attendons une réponse.» Toutefois, si certaines lignes affichent une surcharge durant les heures de points, il n'en demeure pas moins que certaines localités notamment celles des communes montagneuses sont confrontées à l'absence des moyens de transport, et ce, pour cause de désorganisation des propriétaires de bus. C'est le cas d'ailleurs des citoyens de la commune de Boukhelifa, puisque les usagers sont confrontés au manque de ce moyen notamment en début de soirée où il est difficile de trouver un bus pour rallier leur destination. La raison est que ces transporteurs n'assurent pas le service minimum en soirée, alors que plusieurs citoyens sont dans l'obligation d'attendre plusieurs heures dans les arrêts de bus pour prendre un moyen de transport et rentrer chez eux.