A l'instar des autres secteurs, la formation professionnelle qui prépare la rentrée annuelle prévue en octobre, ambitionne d'inscrire 10 920 jeunes en 2010 et d'atteindre 23 700 au cours du quinquennal 2010- 2014. Il s'agit en fait de fournir le plus grand nombre d'employés au secteur du BTP, dont le programme d'habitat a atteint le chiffre de 71 000 unités pour le second quinquennal, alors que 60 000 logements étaient inscrits pour le compte du programme 2005-2009. Le directeur de la formation professionnelle a assuré, à ce propos, que tous les moyens sont mis en place pour convaincre les jeunes à rejoindre cette filière. C'est ainsi que des campagnes de sensibilisation en direction des jeunes ont débuté au mois d'avril dernier afin «d'inculquer aux nouveaux apprentis l'idée de s'organiser dans le but de créer ensemble des micros-entreprises», et d'éviter ainsi la fuite de la main d'œuvre vers le marché parallèle. La rentrée de la formation professionnelle est placée, particulièrement cette année, sous l'égide du programme quinquennal 2010-2014 à la lumière des mutations économiques et sociales ainsi que l'organisation de l'outil de production au lendemain de la clôture du premier quinquennal 2005-2009. Les efforts déployés par le secteur de la formation professionnelle au cours de ces dernières années visent non seulement la résorption du chômage et à atténuer les déperditions générées par le système scolaire, mais surtout la satisfaction du marché de l'emploi en matière de main d'œuvre qualifiée. C'est dans ce sens que nous apprenons du directeur de la formation professionnelle de wilaya la création prochaine d'un Conseil national de partenariat composé de représentants de sociétés publiques et de chambres de commerce, qui aura désormais pour mission d'organiser la formation professionnelle suivant les besoins des secteurs employeurs. Le premier responsable abonde dans le même sens en nous confiant qu'«aucun jeune ne sera exclu de la formation et de l'apprentissage, conformément à l'instruction ministérielle». Le directeur de la formation professionnelle à Sétif, Fellouh Abdallah, avance le chiffre de 10 000 stagiaires inscrits à la veille de la rentrée prévue officiellement dans le courant de ce mois d'octobre. A elle seule, la ville de Sétif compte 8 établissements relevant de la direction de la formation professionnelle. L'INSFP à vocation nationale a pour mission le recyclage des enseignants et la formation des formateurs en BTH. L'IFP de même envergure dont la capacité d'accueil est de 1800 places assure la formation des TS en électricité-électronique, mais qui a des prolongements aussi au niveau des CFPA implantés à travers le territoire de la wilaya de Sétif. Pour rappel, 28 centres de formation professionnelle représentent le total des établissements conçus pour l'apprentissage et la formation. Si pour cette année une attention particulière des pouvoirs publics est orientée vers la prise en charge du dossier des déperditions scolaires, la politique de la formation professionnelle vise à accorder la primauté au secteur du bâtiment. A ce sujet, M. Fellouh, dira que «la nouvelle politique de la formation professionnelle est motivée par le programme présidentiel de relance économique, notamment dans le domaine du BTH. La restructuration de la formation professionnelle, explique-t-il, a pour objectif de redynamiser les filières du bâtiment, par la formation d'une main d'œuvre qualifiée apte à réaliser le programme gouvernemental». Non seulement au niveau des 28 CFPA de la wilaya de Sétif, mais aussi dans les zones rurales les plus reculées, la coordination entre la direction de la FP de wilaya et les APC permet ainsi d'assurer une formation sur place, explique-t-on, dans les filières du bâtiment surtout. C'est le secteur qui offre le plus d'opportunités et de possibilités d'emploi. L'autre initiative qui mérite d'être signalée, retenue par le ministère de la formation professionnelle, nous explique le directeur de wilaya, est la mise en place d'un dispositif ambitieux pour la prise en charge des déperditions scolaires. «La coordination entre la direction de la formation et celle de l'éducation, par le biais de rencontres périodiques, permet de dresser des listes nominatives par niveau, de procéder aux propositions de formations». Par ailleurs, un autre dispositif mis en place à partir de cette année ayant pour objectif la formation de main d'œuvre qualifiée par le biais de la formation au sein des entreprises, est pris en charge par le fonds national pour la formation continue, dont le prélèvement de 0,5% de la masse salariale incite le patronat à veiller à la qualification de son personnel. Les directives ministérielles sont claires, nous assure-t-on, former des ouvriers qualifiés dans le domaine du bâtiment.