Un inspecteur de l'éducation nationale est soupçonné de faux et usage de faux. Cet inspecteur qui exerce dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj aurait imité la signature d'un directeur d'école située dans cette wilaya pour pouvoir bénéficier du logement de fonction de ladite école. Tout a commencé lorsque le directeur en question a voulu récupérer le logement. Devant le refus de l'inspecteur, il a été obligé de s'adresser à l'APC du chef-lieu dont dépend la structure. Là, il a eu la surprise de sa vie en apprenant que c'est lui-même qui l'a autorisé. Le directeur qui est tombé des nues a nié avoir signé une quelconque décision pour céder cette partie de l'école. Il mettra des mois pour voir le document. A sa vue, il criera que le cachet et la griffe sont bien les siens mais que la signature n'est pas la même. Les responsables de l'APC décident devant la gravité des faits de porter l'affaire devant le wali. Ce dernier alertera à son tour les services de police pour enquêter sur cette affaire et surtout statuer sur le cas de faux et usage de faux. Justement, le laboratoire de Constantine, spécialisé dans ce genre de crime, a confirmé l'accusation. La signature est différente. Le directeur de l'école Belhadj Tayeb, qui se trouve à côté de la grande mosquée de Bordj Bou Arréridj, n'a pas signé cette décision de cession du logement de fonction en bureaux pour l'inspection. Saisi, le procureur de la République près le tribunal de Bordj Bou Arréridj a entendu les parties en conflit et a décidé de demander un complément d'enquête en attendant de prendre une décision. Ce complément permettra de déterminer si l'inspecteur incriminé a effectué lui-même le faux ou s'il a désigné quelqu'un d'autre pour le faire puisque tout indique qu'il est bénéficiaire de l'utilisation de l'acte. Quand nous nous sommes déplacés à l'école rien n'indiquait qu'elle était concernée par une affaire aussi grave. Le directeur de la structure que nous avons rencontré qui a reconnu que l'utilisation du cachet venait du fait qu'il laissait les inspecteurs en visite utiliser le bureau puisqu'ils font partie du même secteur s'est plaint du comportement du responsable du département dont dépend l'école, qui n'est autre que celui qui a essayé de prendre le logement de fonction ainsi que de son épouse et surtout de l'absence de réaction de l'APC. Cette question traîne depuis des mois. Il a fallu qu'elle soit portée devant le wali pour que la vérité éclate, précise-t-il. Affaire à suivre.