Les politiques pensent que les dispositions de loi au sein du nouveau code communal doivent préciser le rôle de tout un chacun dans la gestion des APC, à savoir le peuple, les élus et l'administration locale, afin de mettre fin au problème du blocage des communes. D'autres penseront que le meilleur moyen à même d'éviter toute confusion au sein d'une Assemblée locale restera l'implication de tous les élus sans aucune considération pour la couleur politique. «Tous les élus locaux s'entendent à ce qu'on tire des leçons à partir de l'ancien code, mais il s'avère que le projet de loi sur le code des communes ne laisse pas de prérogatives aux élus», laissera entendre Belkacem Benbelkassem qui, en sa qualité de président d'APC issu du Front des forces socialistes (FFS), pense que le nouveau code définissant le fonctionnement des communes doit lever toute équivoque quant à une éventuelle pérennité de la dualité dans les relations entre de l'administration locale et la volonté populaire. «Il faut asseoir plus de souveraineté et de volonté populaire dans le fonctionnement des APC, afin qu'on ne retombe pas dans le même labyrinthe à l'avenir», ajoutera notre interlocuteur. Tout en précisant les raisons qui mènent indubitablement vers le blocage des communes, à savoir le fait que l'Administration s'immisce dans la confection des listes électorales pour avoir une mainmise sur l'administration locale. Et la multiplication de ces listes, ainsi que les alliances qui naissent au niveau des APC ne sont que des raisons qui mènent vers le blocage, pense-t-on au niveau du FFS, ajoutera notre interlocuteur, qui en sa qualité de secrétaire national chargé de l'organique avouera que l'«Administration ne laisse pas les élus agir à leur guise», ce qui mène toujours vers le blocage fait de démission ou autre. Par ailleurs, le Parti des travailleurs (PT) considère que ce problème doit être pris au sérieux par la classe politique. «C'est un problème abordé à plusieurs reprises par notre parti, qui considère qu'il existe actuellement une facilité flagrante pour bloquer les communes, puisqu'on peut trouver une APC bloquée rien que pour une saute d'humeur de la part d'un ou de plusieurs de ses élus», lâchera Ramdane Taazibt qui, en sa qualité de membre du bureau national du parti de Louisa Hanoune, avouera que ce phénomène «est une question très importante qui doit être prise en charge sérieusement dans le nouveau code des communes». Tout en précisant que chez le PT, l'«interdiction de toute participation au blocage des communes reste de mise». C'est ainsi «qu'on demande que la nouvelle loi spécifie noir sur blanc les cas de retrait de confiance aux élus locaux», ajoutera le membre du PT. A priori, notre interlocuteur pense qu'«en plus du code communal, le PT exige la révision de la loi électoral, en définissant les modes de contrôle des élus de la part de la population et des partis, tout en clarifiant le rôle des élus et de l'Administration pour éviter tout chevauchement. Pour sa part, Abdelhakim Bettache, en sa qualité d'élu du Rassemblement national démocratique (RND) au niveau de l'APC d'Alger-Centre, pense que le meilleur moyen d'éviter les blocages figure dans le fait que tous les élus s'impliquent dans la gestion des affaires locales. «Le fait qu'on soit majoritaires ne signifie pas que les élus des autres partis seront isolés.» C'est ainsi qu'il expliquera que dans les APC à majorité RND tous les élus sont impliqués dans la gestion, et l'intérêt du citoyen prime sur la couleur politique ou partisane. Tout en précisant que «quand quelqu'un va à l'APC il doit se considérer élu du peuple, et non pas d'un parti ou d'un quartier, parce que dès que des intérêts précis rentrent en jeu l'APC ne peut que se bloquer».