Les pluies qui se sont abattues sur tout le pays ont dévoilé la fragilité de certaines infrastructures de base, notamment les routes. Ces carences ont été à l'origine de la circulation perturbée au niveau de certains axes routiers, comme celui de la zone industrielle Rouiba-Réghaïa à l'est d'Alger. Ces intempéries n'ont pas fait que des heureux. Celles-ci ont encore mis à nu l'état déplorable des chaussées. Particulièrement touchées, certaines voies, comme la route reliant la zone industrielle Rouiba à Réghaïa, sont devenues de plus en plus impraticables. En effet, cette voie est transformée en une impasse à cause de la détérioration de son état. Chose qui a perturbé la fluidité de la circulation automobile. Ce qui crée une forte pression sur les lieux. Cette image de désolation était à l'origine des doléances des automobilistes empruntant quotidiennement cet axe. «C'est le résultat de travaux bâclés», s'indigne un citoyen, agent commercial dans une société de transport implantée dans la commune de Réghaïa. Et d'ajouter : «Vous voyez, les routes sont pleines de flaques à la moindre averse.» Ce travail bâclé a toutefois le mérite de mettre à nu l'indigence de nos infrastructures de base. En fait, certains automobilistes évitent d'y passer en essayant de changer leur trajectoire pour ne pas s'affronter aux problèmes d'embouteillage, très fréquents dans la zone. Un désagrément qui n'épargne personne, même pas les piétons. Tout en sachant qu'il est difficile, voire risqué de se hasarder sur un passage clouté. En fait, le spectacle hideux qu'offre aujourd'hui cet axe routier est là pour témoigner de l'ampleur des dégâts provoqués, aussi bien par le mauvais bitumage, l'importance du trafic routier que les importantes chutes de pluies. Vraiment, c'est un gâchis public. Les habitants de cette localité, échaudés par la catastrophe naturelle y compris par le séisme de 2003 et les inondations de 2001, devront également faire avec l'insouciance, voire l'inconscience humaine. On peut comprendre les aléas climatiques, mais ce qui est incompréhensible, c'est l'état des infrastructures défoncées à chaque fois qu'il y a des intempéries, s'indigne un riverain furieux contre la tricherie, en pointant le doigt vers les responsables locaux qui fuient leurs responsabilités. Ces responsables n'ont pas de véritable action d'ensemble cohérente et systématique. Puisque les quelques réfections menées par-ci et par-là n'ont pas été menées avec le savoir-faire voulu, estime notre interlocuteur.