Le procès en appel du président du Front national algérien, Moussa Touati, a été reporté au 22 décembre. Cette décision est motivée par l'absence du mis en cause, poursuivi pour diffamation, ont indiqué des sources judiciaires, précisant que même son avocat ne s'est pas présenté au tribunal. L'ancien responsable du bureau d'Oran du FNA, Zerrouki Mohamed, auteur de la plainte pour diffamation jugée en première instance au mois de juin, rencontré au tribunal, n'a pas mâché ses mots pour qualifier de dérobade l'absence de M. Touati. «Au lieu de se présenter au tribunal et affronter les charges qui pèsent sur lui, il a préféré se rendre à Tébessa pour rencontrer ses militants. En tous les cas, je fais confiance à la justice de mon pays pour tout mettre en œuvre et l'amener à se présenter le 22 décembre», dira-t-il. Sur un autre plan, des sources du FNA ont affirmé que le président du parti est convoqué pour la journée du 31 octobre à se présenter au tribunal de Sidi M'hamed pour répondre de l'accusation de diffamation. Des militants d'Alger-Centre, se sentant diffamés par le président du FNA, n'ont pas hésité à intenter un procès contre lui. M. Zerrouki, qui représente un courant très représenté à Oran, opposant à la ligne de l'actuelle direction du parti, commentant le discours de M. Touati devant ses militants à Tébessa, a qualifié ses propos d'insultants pour les institutions du pays. «Il voit le mal partout. C'est un discours populiste basé sur l'insulte et l'invective. Il a traité de voleurs les élus du peuple, ce qui, à mon sens, est une véritable atteinte aux institutions, à l'instar de l'APN, du Sénat et des Assemblées locales. C'est un discours qui n'est plus porteur car le peuple est conscient et ne fait jamais l'amalgame. Cela traduit le désarroi de l'actuelle direction du parti, qui ne sait plus quoi faire pour stopper l'hémorragie dans ses rangs», dira-t-il.