Si la crise persiste, le premier responsable du FNA risque de perdre et son parti et son siège national. Le feuilleton du Front national algérien (FNA) ne cesse de nous livrer ses secrets et de prendre de nouvelles tournures. La crise a atteint un point de non-retour. Des sources proches du parti avancent le non de Khaled Bounedjma, secrétaire général de la Coordination nationale des enfants de chouhada (Cnec) pour prendre la direction du parti et succéder à Moussa Touati. Ainsi, les contestataires Mohamed Benhamou, et le Dr Dillali Abdelkhaleq sont écartés par nos sources de l'éventualité de prendre les commandes du parti. S'agit-il d'une simple spéculation ou d'une information fondée? Nos sources y croient d'autant que Bounedjma a annoncé, au début du mois en cours, lors d'un conseil national organisé à Zéralda, avec l'aval de ses 220 membres présents, de transformer leur organisation en parti politique avant la fin de l'année en cours. Pourquoi ne pas récupérer donc le FNA dont le président Moussa Touati est également membre fondateur de la Cnec? Bounedjma a même reçu l'aval de son conseil national pour intenter une action en justice pour récupérer le siège du FNA, sis rue Tanger à Alger. Ainsi, cette formation traverse une crise multiforme et Moussa Touati doit défendre et le siège de son parti et son poste de président. Il doit même répondre de ses déclarations mettant en cause son détracteur, le député Benhamou devant la justice s'il est poursuivi pour diffamation. Ce dernier que nous avons joint au téléphone a nié catégoriquement avoir rencontré, comme avancé par le premier responsable du FNA, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) Abdelaziz Belkhadem, pour quelque motif que ce soit. Benhamou a battu en brèche les arguments avancés par M.Touati concernant son dépôt de plainte pour diffamation. «Sa plainte n'est pas fondée et aucun élément de diffamation n'existe dans mes propos», a expliqué notre interlocuteur qui s'est dit prêt à affronter Moussa Touati en justice. Soulignant dans ce contexte que le frondeur jouit de l'immunité parlementaire du moment qu'il est député. Avocat de profession de son état, M.Benhamou a ajouté que «je suis le seul à même de disposer de tous les arguments pour déposer plainte pour diffamation contre Moussa Touati qui m'a attribué une rencontre qui n'a jamais eu lieu». Cependant, le meneur du mouvement de contestation préfère temporiser et tend encore une fois la main à Moussa Touati pour une conciliation. «Je lui dis que Benhamou ne vise pas la présidence du parti et son seul souci c'est le bien de notre formation qui a besoin de stabilité et je ne veux nullement que la situation empire», a-t-il soutenu. Sur sa lancée, notre interlocuteur a indiqué qu'il est disposé à rencontrer M. Touati pour parler de tous les problèmes qui secouent le parti et réfléchir ensemble à les solutionner. Mais le président Moussa Touati exclut toute éventualité de rencontrer ses détracteurs leur reniant même le droit de décider de quoi que ce soit dans le parti. Cela étant, M.Benhamou a ajouté que Moussa Touati ne trouvera à ses côtés, quand l'heure de vérité sonnera, que trois personnes dont il fait partie. «Ses amis d'aujourd'hui lui tourneront le dos demain», a-t-il estimé. A souligner enfin que les contestataires au sein du FNA comptent organiser une rencontre au courant de cette semaine pour décider des suites à donner à l'affaire les opposant à M.Touati.