Le vice-premier ministre Yazid Zerhouni a déclaré que la composition des cadres de son cabinet parue récemment dans un décret présidentiel lui suffit. M. Zerhouni qui avait refusé de faire des déclarations au sujet de ses prérogatives hier, en marge des débats tenus à l'APN, s'était contenté d'adresser des messages à la presse insinuant qu'il n'est pas informé sur ses prérogatives. Le président de la république Abdelaziz Bouteflika a signé, il y a quelques jours, un décret présidentiel fixant la composition du cabinet du vice-Premier ministre Yazid Zerhouni qui est resté sans équipe de travail ni prérogatives claires depuis le réaménagement du gouvernement du 28 mai dernier. Il faut noter que le décret présidentiel No 221-10 du 28 septembre 2010 paru au journal officiel N°56 fixe la composante du cabinet du vice-Premier ministre Yazid Zerhouni. Cette équipe est composée d'un chef de cabinet, 2 chargés de mission, 3 directeurs d'études, 3 chargés d'études et 2 responsables d'études. Selon ce décret, le département de Yazid Zerhouni est constitué de 11 cadres dont le 1er secrétaire du vice-premier ministre. Le même décret précise que les nominations aux postes auront lieu dans le cadre de la loi concernant les postes et les fonctions des hauts cadres de l'Etat. Après la composition du cabinet du vice-Premier ministre, il faut attendre les prérogatives qui seront données par le président de la république à Yazid Zerhouni qui est resté depuis sa nomination à ce poste, le 28 mai dernier, sans missions ni prérogatives claires. M. Zerhouni est sorti de son mutisme le 2 septembre à l'ouverture de la session d'hiver du parlement lorsqu'il avait déclaré qu'il attendait les prérogatives qui lui seront attribuées et qu'il avait parlé de ce sujet au président de la république. Il faut noter que Zerhouni avait, lors de plusieurs interventions, parlé de ses prérogatives et mis en exergue sa carrière. Il avait notamment dit qu'il a toujours assumé avec abnégation les missions qui lui ont été confiées au service de l'Etat. Après sa nomination au poste de vice-Premier ministre, différents avis ont été donnés sur cette nomination et sur Zerhouni qui était considéré parmi les hommes forts du gouvernement lorsqu'il était ministre de l'Intérieur pendant 11 années. Certains croyaient que cette nomination n'était qu'une marginalisation de l'homme qui dirigeait l'outil administratif de l'Etat et de la sûreté nationale et que ce poste ne lui conférait aucune prérogative comme d'ailleurs le premier ministre lui-même, dont les prérogatives sont limitées et qui ne serait en fait qu'un coordinateur de l'équipe gouvernementale. Les adeptes de cet avis avaient vu cette nomination comme un prélude avant sa mise à la retraite politique après qu'il ait perdu ses pouvoirs au sein de l'Etat. Par contre, selon un autre avis, la nomination au poste de vice-Premier ministre est vraiment une promotion et que celui-ci se préparerait à des missions plus importantes. Il faut noter surtout le fait qu'il est le seul nommé à ce poste alors que la constitution prévoit la nomination de plusieurs vice-Premiers ministres et non un seul.