De la boue, des flaques d'eau partout. C'est le décor qu'offrent les localités situées dans la vallée de la Soummam à chaque fois que la pluie tombe. La plupart des villages de cette région déshéritée baignent dans la fange et la boue durant les périodes pluviales. Les routes deviennent impraticables à cause des eaux qui stagnent et de la boue, lesquelles les rendent glissantes par endroits. A Béni Mansour (commune de Boudjellil), il est presque impossible de traverser la chaussée sans s'engouffrer dans des centimètres de fange. La cause ? Ce sont les travaux d'aménagement urbain qui s'éternisent depuis juin dernier. Il est question de rénovation de quelques centaines de mètres de réseau d'assainissement et l'aménagement de fossés pour les eaux pluviales pour enfin bitumer ce tronçon du CW42A qui passe par le village. Les travaux qui ont pris un sacré retard ont causé des désagréments aux piétons et aux automobilistes, tellement la chaussée est dans un état lamentable. D'autres villages souffrent de la déferlante des eaux pluviales et de la boue, à chaque tombée de la pluie. Les ruelles se retrouvent inondées et difficiles d'accès. Beaucoup de villages en conflit avec leurs APC demandent entre autres le bétonnage des ruelles pour parer à ce problème qui complique le quotidien des habitants. Même les villes n'échappent pas à ce cycle infernal des eaux pluviales et boue. Dans le chef-lieu de wilaya, Béjaïa, des quartiers entiers, comme le quartier Seghir ou Sidi Ahmed, sont en proie à des gigantesques flaques d'eau et des tonnes de boue lesquelles compliquent l'existence aux habitants, cela sans évoquer les inondations qui se produisent à chaque pluie torrentielle. A Akbou, ce sont les pierres, les caillasses en plus de la fange qui sont charriées à chaque ondée. Tazmalt n'est pas en reste, puisque la boue envahit toujours les artères, donnant la vue d'une ville en pleine phase de «ruralisation»...