Une étudiante en ingénierie informatique, soupçonnée d'avoir posté les colis piégés retrouvés dans deux avions à destination des Etats-Unis, a été arrêtée au Yémen, ainsi que sa mère, alors que les recherches se poursuivaient dans le pays et que le monde entier s'inquiétait de l'existence d'éventuelles autres bombes. Selon les responsables américains, le principal suspect recherché est Ibrahim Hassan Al Asiri, l'artificier saoudien déjà soupçonné d'avoir fabriqué la bombe de l'attentat raté de Noël dernier. Il est considéré comme proche d'Al Qaïda, la branche terroriste de l'organisation d'Oussama Ben Laden, aujourd'hui plus que jamais montrée du doigt. La jeune femme interpellée, Hanan Al Samawi, est âgée de 22 ans et étudiante à l'Université de Sanaa. Sa mère, 45 ans, a également été arrêté. Selon ses camarades, la jeune fille n'était pas connue comme ayant des activités politiques ni proche des milieux islamistes. Elle n'a pas accès à un avocat, selon un défenseur yéménite des droits de l'homme : Abdel Rahman Barman, avocat de l'organisation nationale pour la défense des droits et de la liberté, a dit considérer que la jeune femme était victime de quelqu'un ayant utilisé son numéro de portable pour les colis. Deux écoles de langue de Sanaa, considérées comme liées aux terroristes, étaient également perquisitionnées. Les explosifs, adressés à des synagogues de la région de Chicago, ont été retrouvés dans deux avions, l'un en Angleterre et l'autre aux Emirats arabes unis. Hier, un porte-parole de Qatar Airways a par ailleurs annoncé que la bombe découverte à Dubai avait transité par deux vols passagers différents : un premier vol Sanaa-Doha, capitale du Qatar et «hub» de la compagnie, puis un second vol Doha-Dubai, destination où elle a été repérée.