Le phénomène des chiens errants dans la wilaya de Béjaïa n'est apparemment pas près de s'estomper, malgré les campagnes d'abattage que mènent, de temps à autre, quelques APC. En effet, ce qui sidère les habitants des différentes localités de cette wilaya, c'est que ces chiens, dangereux au demeurant, refont surface en meutes dès que la battue se termine à la surprise générale des habitants. Ainsi, au village de Beni Mansour (90 km de Béjaïa), deux personnes ont été mordues l'après-midi du jour de l'aïd par un chien errant, vraisemblablement enragé. La première victime n'a eu la vie sauve qu'en bottant de toutes ses forces le chien qui s'est enfui. Quelques mètres plus loin, le même chien agressa un enfant de 12 ans, qu'il mordra au mollet. Dans la foulée, le chien sera abattu par un garde communal et les deux victimes évacuées vers l'hôpital de M'chedallah (Bouira) pour recevoir le vaccin antirabique. Le cadavre de l'animal a été pris en charge par un vétérinaire pour analyses. Cet incident repose le problème de la sécurité des habitants face aux chiens errants, qui se déplacent le plus souvent en meutes. En ville comme à la campagne, ces animaux sont croisés dans les rues le plus normalement du monde, sans qu'ils suscitent la moindre inquiétude des différentes APC, alors qu'ils représentent un danger pour la population, surtout les enfants qu'ils pourraient déchiqueter avec leurs puissantes mâchoires et leur inoculer la rage et d'autres maladies graves, comme la leishmaniose.
