Alors que la dissidence s'accentue, la direction centrale de l'ex-parti unique réunit aujourd'hui son bureau politique afin d'apporter les dernières retouches quant à la finalisation de la restructuration des structures de base, dont l'échéance était fixée au préalable pour la fin du mois écoulé. Mais cette action à été retardée au niveau de plusieurs mouhafadas pour plusieurs raisons, soit à cause de l'entêtement de certains anciens cadres de se maintenir à la tête des structures du parti (kasmas et mouhafadas), au grand dam de la base militante, soit en raison du fait que d'autres structures régionales, dont une partie des militants ont mis un pied dans le camp des contestataires, ne montrent aucune volonté à se conformer à l'organigramme de la direction actuelle du parti. Alors que ce mercredi la direction du parti réunira son bureau politique, des bases militantes au niveau de plusieurs wilayas rallient le mouvement des redresseurs, à l'instar de ce qui s'est passé dans la wilaya de Mostaganem ce samedi, puisque la quasi-totalité des élus de ce département ont rejoint les rangs des dissidents. C'est ce que confirment les documents que le comité directoire de la deuxième aile du FLN a adressés à notre rédaction. En effet, la plupart des élus de cette wilaya, que ce soit au niveau local ou national, ont claqué la porte de la direction actuelle du parti. Parmi eux, on citera, entre autres, Soltani Belghali, Ben Moussa Tifour, Mohamed Lazreg et Noureddine Kebali, tous élus de la wilaya de Mostaganem au niveau des deux chambres du parlement, qui ont rejoint les rangs des redresseurs. Cela a été aussi le cas dans plusieurs autres wilayas dont Tissemsilt, Tlemcen, M'sila… Dans un autre document, les militants du parti issus de la communauté algérienne en France font part de leur soutien au mouvement de redressement, «dans le but de remettre le parti sur les rails» tout en exigeant «le départ de la direction actuelle, l'organisation d'un congrès extraordinaire, l'annulation de la restructuration des structures de base et refaire l'opération de nouveau en plus». A la question concernant le vote unanime dont a bénéficié Abdelaziz Belkhadem pendant le neuvième congrès, le porte-parole des redresseurs, Mohamed Seghir Kara, nous a déclaré hier que «seulement 3200 congressistes étaient prévus au mois de mars dernier à la coupole du complexe olympique, mais on s'est retrouvé avec plus de 7000 personnes». En attendant l'issue de ce bras de fer inédit au sein de l'ex-parti unique, la direction actuelle réunit son bureau politique ce mercredi, et son comité central le 29 de ce mois pour dresser le bilan de l'action amorcée dans le renouvellement des structures de base du parti. Cette opération sera finalisée vers la fin de l'année, tient à préciser le porte-parole du parti Kassa Aissi. L'échéance, au préalable, était prévue pour la fin du mois dernier.