La France veut développer un partenariat industriel gagnant-gagnant avec l'Algérie dans le cadre de ses nouvelles mesures d'investissement, a indiqué hier Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial du président français. «Nous voulons préparer l'avenir avec des projets industriels à long terme et avec une volonté de gagnant-gagnant où chacun trouvera son propre intérêt», a déclaré à l'APS l'ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, à son arrivée à Alger, à propos d'éventuelles discussions, lors de cette visite, autour de plusieurs projets industriels importants que comptent lancer ensemble les entreprises des deux pays. Chargé d'une mission de coopération économique entre l'Algérie et la France, M. Raffarin dira encore : «Je viens écouter les autorités algériennes pour respecter les orientations qui sont les leurs.» Soulignant la décision prise par les deux pays «pour renforcer la coopération économique en tenant compte de leurs orientations législatives», «Monsieur Algérie» souhaite «faire un travail en profondeur, un travail bien cadré par la lettre de mission que m'a proposée le président Nicolas Sarkozy, c'est-à-dire des dossiers économiques qu'il faut faire avancer», a-t-il expliqué, sans toutefois donner des détails sur ces projets. «J'attends de parler avec les autorités algériennes avant de m'avancer sur les perspectives», a-t-il précisé, notant l'existence d'une «bonne volonté de part et d'autre et une volonté pragmatique pour préparer l'avenir dans des secteurs comme les assurances, la pharmacie, le transport, les mines et l'énergie». Selon M. Raffarin, «plusieurs dossiers (de partenariat) avancent bien et il y a d'autres sur lesquels nous voulons étudier les convergences de stratégie entre les gouvernements et les entreprises». Pour sa part, M. Benmeradi, désigné par le gouvernement algérien pour mener les discussions avec l'envoyé du président français, a souligné que la visite de ce dernier à Alger «représente une occasion pour donner un nouveau souffle au partenariat algéro-français», reconnaissant que les investissements français en Algérie «ne sont pas au niveau souhaité». «Compte tenu des liens qui nous rassemblent et des avantages comparatifs offerts dans le cadre de nos relations avec nos partenaires étrangers, nous estimons que la France devrait avoir une place plus importante dans notre économie», a-t-il dit. MM. Benmeradi et Raffarin devaient se rencontrer dans l'après-midi d'hier pour discuter notamment de la relance de la coopération économique algéro-française.