Dans une Algérie qui ambitionne d'instaurer une économie fondée sur la connaissance, seule une dizaine de conventions de coopération et de partenariat dans les domaines de la formation et de la recherche ont été signées par des entrepreneurs et des entreprises. Ce nombre communiqué jeudi par la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Mme Souad Bendjaballah, qui est intervenue lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, dénote le retard accusé dans la mise en place de conventions de partenariat entre les entreprises et les universités. Cet objectif est désormais difficile à réaliser du moment que la ministre déléguée a parlé de la nécessité de relever «les défis pour instaurer une économie nationale fondée sur les connaissances». A une question posée par un député sur la mise à profit par les programmes gouvernementaux des résultats de la recherche scientifique et appliquée, Mme Bendjaballah a indiqué que «l'Algérie plaçait la recherche scientifique et le progrès technologique parmi ses priorités, en adhérant dans cet objectif à une trentaine de programmes de recherche nationaux dans différents secteurs». Dans le sillage de sa réponse, elle a évoqué le rôle de l'Agence nationale de développement de la recherche dans la mise à niveau des entreprises, à travers ses réseaux de diffusion des technologies. Plus de 800 laboratoires de recherche dans les établissements universitaires ont été équipés en plus de l'équipement de centres nationaux de recherche, relevant de différents ministères, avec la participation de chercheurs algériens. Dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, 200 entreprises d'innovation ont été créées, dans le but d'établir un lien entre les mondes académique et économique et les projets socioéconomiques des entreprises publiques de tous les secteurs. Mme Bendjaballah est revenue sur les 4 types de programmes relatifs à la recherche. Outre les programmes nationaux de recherche visant à appliquer les projets scientifiques liés aux objectifs fixés, d'autres programmes concernent les projets relevant de l'université, caractérisés par la liberté dans le choix des sujets de magistère et doctorat. Le 3e type de programmes comprend les projets relevant des centres de recherche spécialisés œuvrant avec les secteurs concernés et le 4e et dernier type concerne la coopération avec les pays étrangers. Sans préciser de période, le secteur de la recherche a enregistré 323 000 thèses de magistère, 4000 thèses de doctorat, 527 brevets et 2000 inventions.