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48 milliards DA pour réhabiliter 47 hôtels et stations thermales Le dossier sera prochainement examiné au niveau du Conseil des participations de l'Etat
Le développement du tourisme ne peut se faire sans l'investissement. Raison pour laquelle sera organisée à Alger une rencontre nationale regroupant les services du ministère du Tourisme et de l'Artisanat et les investisseurs dans le tourisme, et ce, au courant de la première quinzaine du mois de janvier 2011 «Cette rencontre permettra de cerner les difficultés auxquelles sont confrontés les investisseurs et autres opérateurs intervenant dans le secteur du tourisme», a indiqué le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune, dans son intervention à l'ouverture, jeudi, d'une rencontre internationale sur le développement du tourisme domestique en Algérie. «Lors de l'inauguration du 1er Salon international du tourisme et des voyages (SITEV-2010), j'ai eu l'occasion de discuter avec plusieurs investisseurs qui m'ont fait part des aléas qu'ils subissent, d'où la nécessité d'organiser la rencontre en janvier prochain à laquelle l'ensemble des acteurs contribuant au développement du secteur (transport, banques...) seront associés», a indiqué le ministre. L'investissement dans le domaine du tourisme est freiné par plusieurs facteurs ; d'ailleurs Abderrahmane Benkhalfa, délégué national de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), est intervenu sur cette question lors de la rencontre. «Les banques algériennes ne peuvent financer que des projets touristiques fiables», a-t-il dit. M. Benkhalfa était catégorique dans son intervention ; il n'a pas manqué de souligner que «les banques sont là pour financer les affaires et non pas la politique du secteur». A propos des délais de remboursement des crédits, jugés «très réduits» par les investisseurs présents à la rencontre, le délégué général de l'Abef s'est contenté de dire : «Nous respectons la réglementation en vigueur». Dans le même sillage, il a tenu à rappeler que le secteur bancaire, à l'instar des autres secteurs, est «en période de croissance». Toutefois, il s'est dit «convaincu que le secteur du tourisme est un secteur porteur de richesse et d'emplois, et qu'il est placé parmi les priorités des banques, à condition que les projets initiés soient fructueux». M. Benkhalfa s'est engagé à inviter les responsables de banques et des établissements financiers à prendre part à la rencontre nationale des investisseurs dans le tourisme en début d'année. Le tourisme réceptif Affirmant que le tourisme réceptif ne devrait pas être négligé, M. Mimoune a exhorté les investisseurs à s'intéresser davantage au tourisme domestique en améliorant notamment les prestations de service, l'établissement de tarifs préférentiels et la signature de conventions de partenariat entre les agences de tourisme et de voyages avec les établissements hôteliers. «La tendance actuelle à travers le monde fait ressortir qu'une plus grande importance est accordée au tourisme domestique», a-t-il souligné, avant de citer les différents produits touristiques que pourrait développer l'Algérie, tels les stations thermales, les centres de repos et de remise en forme ainsi que le tourisme cultuel et religieux… Pour ce faire, une enveloppe de 48 milliards DA sera dégagée pour la réhabilitation de 47 hôtels et stations thermales relevant du secteur économique public au niveau national. Le dossier sera prochainement examiné au niveau du Conseil des participations de l'Etat (CPE). Le ministre a expliqué que ces hôtels, construits dans les années 1970, seront réhabilités afin de préserver leur aspect architectural spécifique. Dans l'immédiat, une enveloppe de 2 milliards DA a été allouée à la réhabilitation de neuf autres hôtels situés dans le sud du pays.