Un accord de partenariat été signé hier à Djnane El Mithak entre l'Algérie, représentée par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM). L'accord paraphé par Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, et la directrice générale du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) , Monique Barbut, porte sur le transfert des technologies propres au profit de la ville nouvelle de Boughzoul. Avec l'assistance technique du programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), le projet, intitulé «approche intégrée pour un objectif d'émission de carbone réduite» entend faire de Boughzoul, petite bourgade au sud de la wilaya de Médéa, une ville écologique et ce, à travers l'utilisation des meilleures pratiques en matière d'aménagement urbain durable. Cet objectif sera atteint en introduisant les meilleures pratiques architecturales et urbanistiques contre les changements climatiques et de l'adaptation à leurs effets négatifs. M. Rahmani a indiqué lors de son allocution que devant les contraintes liées aux changements climatiques et les menaces qui pèsent sur la biodiversité, les villes sont de plus en plus vulnérables. «La conception de villes nouvelles fonctionnant à l'énergie propre est le sujet phare de ce début du XXIe siècle pour protéger les infrastructures et les habitants», a-t-il indiqué, affirmant sur sa lancée qu'avec l'apparition de villes nouvelles en Algérie, «les chantiers doivent être conçus pour permettre aux énergies renouvelables d'être le moteur animateur des métropoles dans les 20 ans à venir». Selon les estimations avancées par le ministre, en 2030, 14 millions d'habitants nouveaux résideront dans les villes algériennes. Cette thèse pousse ainsi à «réfléchir pour une meilleure conception des villes nouvelles et durables, là ou les émissions de carbone sont réduites au maximum», a-t-il argumenté. Par ailleurs, M. Rahmani souhaite que l'exemple de Boughzoul, qui sera doté d'une périphérie agricole, soit transférable à l'ensemble du pays, voire dans la région Maghreb. Et d'ajouter : «J'appelle les opérateurs à investir à Boughzoul. Elle sera un pôle de nouvelles technologies, de savoir et de formation». «Les villes nouvelles sont à la disposition des investisseurs», a-t-il lancé en direction de la soixantaine d'hommes d'affaires présents dans la salle de conférences. De son côté, la directrice générale du FEM a indiqué que «le montant de l'aide technique est de l'ordre de 4,3 millions dollars». Précédemment, un accord de sauvegarde du Tassili et de l'Ahaggar a été signé. Le projet est doté d'un budget de 12 millions dollars. L'oratrice a estimé que «dans 10 ans, la ville de Boughzoul comprendra 500 000 habitants.» Dans cette optique, la construction de cette ville doit répondre aux normes respectant l'environnement et où l'énergie propre sera utilisée pour réduire les émissions de carbone.