Photo : Slimene S.A. La ville nouvelle de Boughzoul est appelée à être un modèle à reproduire non seulement dans les autres régions du pays, mais également au niveau du Maghreb. Dans cette perspective, un accord de partenariat a été signé, hier à la résidence El Mithek, par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement M. Chérif Rahmani, et Mme Monique Barbut, présidente du Fonds pour l'environnement mondial (FEM). Un montage financier de 20,2 millions de dollars a été inscrit dans ce cadre, dont 12 millions seront dégagés par la partie algérienne. Il s'agit de réaliser une ville exemplaire à zéro émission de carbone grâce à une approche intégrée qui se base sur l'utilisation des meilleures pratiques en matière d'aménagement urbain durable telles les énergies renouvelables. La contribution du FEM se résume dans le transfert des technologies et du savoir-faire au profit de la ville nouvelle de Boughzoul. Financièrement, le Fonds participe avec une enveloppe de 8,2 millions de dollars attribués comme appui sous forme de don. Très satisfaite du projet en question, Mme Barbut a souligné que le contrat paraphé hier constitue «un partenariat exemplaire». Elle a indiqué que ce «dont l'Algérie a besoin ne sont pas les financements, mais plutôt des moyens humains et le transfert de technologie». Cette approche d'anticipation et d'adaptation aux changements climatiques, adoptée par l'Algérie, ne sera que propice pour la population future, a-t-elle dit ajoutant pour appuyer ses dires que «la ville de demain se pense aujourd'hui». Prenant l'exemple de la ville nouvelle de Boughzoul, elle fera remarquer que d'ici à 2020, elle abritera pas mois d'un demi-million d'habitants, qui, eux, forcément généreront des gaz à effet de serre. Il est à noter que 80% de la population algérienne vit dans les villes. L'idéal est de prendre, a-t-elle noté, des mesures prudentielles dès maintenant d'autant que les risques sont beaucoup plus amplifiés dans les villes. «L'adaptation aux changements climatiques et la limitation de l'émission du carbone limitera la vulnérabilité des villes», a-t-elle expliqué ajoutant que concevoir des villes à zéro carbone étant l'objectif de ce partenariat. Ce dernier viendra, selon elle, consolider ceux déjà réalisés entre autres dans le domaine de l'écosystème et la désertification. Intervenu en présence du SG de l'UGTA et d'une soixantaine d'investisseurs, M. Cherif Rahmani a indiqué que la ville nouvelle de Boughzoul «doit être un laboratoire ouvert et reproductible dans d'autres régions» pour assurer un rééquilibrage géographique dans le cadre du schéma national d'aménagement du territoire cohérent ainsi que pour la création de pôles d'attractivité. Actuellement, avec l'aide et l'assistance technique du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), 8 études ont été effectuées pour la réalisation de nouvelles villes à savoir, Sidi Abdelah, Hassi Messaoud, El Menéa et Mila. Pour ce qui est du lancement du projet de Boughzoul, le ministre a annoncé qu'au moment même où se tient la cérémonie du contrat avec le FEM, une réunion s'est tenue entre les directeurs du secteur et les dirigeants des collectivités locales. Pour sa part, le représentant de M. Youcef Yousfi fera savoir que le ministère de l'Energie et des Mines est en phase de ficeler un rapport sur le thème lié à l'efficacité énergétique, lequel sera «incessamment présenté au gouvernement».