«Chaque élève devra lire au moins quatre livres par an, il sera noté en fin d'année.» C'est ce qu'a indiqué hier le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, à l'occasion de sa visite d'inspection qui l'a conduit dans la wilaya de Constantine. «Lire est devenu une obligation ; lire c'est réussir», a-t-il encore ajouté, en précisant que dorénavant il faut obliger les élèves à lire et à faire des exposés. «Cette note sera comptabilisée pour le passage», a souligné Benbouzid, qui a expliqué que son département a réquisitionné les moyens financiers nécessaires pour l'acquisition des manuels. Par ailleurs, cette initiation à la lecture s'inscrit dans le cadre d'un programme initié en collaboration avec le ministère de la Culture, des livres ayant des thèmes différents seront distribués à tous les établissements scolaires et cette opération devrait prendre fin d'ici le mois de septembre 2011, selon le ministre de l'Education nationale, qui a précisé que «chaque établissement scolaire bénéficiera de 30 millions de centimes pour l'achat des livres». Il parlera également de l'installation d'une commission pour définir les thèmes et la nature des livres concernés. Le comité, composé de représentants des deux ministères, a pour lourde mission de «mettre en place les modalités d'application de la nouvelle stratégie de lecture dans l'institution scolaire» et doit rendre son rapport avant le 31 mars. Sur un autre registre, le ministre de l'Education nationale a consacré sa première visite sur le terrain pour l'année 2011 à la wilaya de Constantine, où se pose avec acuité le problème de surcharge des classes dans plusieurs établissements scolaires, notamment ceux de la nouvelle ville Ali Mendjelli. Ils sont plus de 60 élèves par classe au CEM Saâd Guellil. M. Benbouzid a précisé que «tous le pays est un chantier ouvert et la problématique ne se situe pas à notre niveau, mais nous avons fait notre possible». Cela est attribué au retard dans la livraison des classes prévues pour cette rentrée. En effet, le secteur de l'éducation dans la wilaya de Constantine devrait être renforcé par la réception de plusieurs infrastructures scolaires, ce qui a motivé la visite du ministre qui s'est rendu sur les chantiers pour mieux superviser l'opération. Il s'agit, entre autres, d'un lycée de 1000 places pédagogiques à H'raicha Ammar, dans la commune de Aïn Smara, et de deux groupes scolaires, le premier à Aïn Smara et le second à la cité Abane Ramdane, près du quartier Chaâb Ersas, ainsi que d'une demi-pension à Aïn Abid et 100 classes pour Ali Mendjelli (deux CEM et un lycée). Seulement 30 classes ont été livrées et la direction de l'éducation de wilaya accuse la direction des équipements (Dlep) d'être à l'origine du retard. Malgré un taux d'avancement appréciable, Benbouzid a évité de promettre que la prochaine rentrée scolaire ne connaîtra pas encore une fois le problème de surcharge. Il se contentera de préciser qu'une fois les travaux terminés, «nous aurons 20 élèves par classe».