La chambre d'accusation de la cour d'Oran a rejeté, dans la soirée de dimanche, la demande de mise en liberté provisoire de l'ex-Pdg par intérim de Sonatrach et du groupe Aval, Abdelhafid Feghouli, et de ses coaccusés. La justice aurait motivé son refus par le manque d'éléments motivant la demande introduite par la défense des quatre accusés dans une affaire de dilapidation de deniers publics et de violation de la loi régissant les marchés publics. Des sources proches du dossier ont indiqué que les avocats constitués par les mis en cause ont introduit cette demande qu'ils ont motivée par des raisons médicales. Sauf que les pièces appuyant cette thèse n'ont pas de valeur légale. «Les certificats médicaux présentés dans le dossier ne seraient pas établis par des médecins spécialistes et de surcroît assermentés», affirment les mêmes sources. Les demandes de mise en liberté provisoire introduites pour des détenus dans le cadre d'affaires en cours d'instruction n'ont que peu de chance d'aboutir. «Cette demande doit être suffisamment motivée et doit être laissée à l'appréciation de la chambre d'accusation qui doit en référer au magistrat instructeur en charge du dossier, au procureur de la République et aux services de sécurité qui doivent veiller au respect des dispositions de la liberté provisoire. Un juge ne peut ouvrir la porte d'une cellule et le laisser partir avec la promesse de répondre à la convocation de la cour le jour du procès. Même à l'étranger avec le bracelet électronique, ces demandes n'aboutissent que rarement», ont affirmé les mêmes sources. Abdelhafid Feghouli, Henni Mekki (directeur des études et du développement), Tidjini Nechnech (directeur de Safir, SPA filiale de Sonatrach) et Touati Benamar (directeur de Cogiz, filiale de Sonatrach) sont détenus depuis le 3 décembre 2010 au niveau de la prison d'Oran pour répondre des accusations de passation de marchés contraire à la réglementation et de dilapidation de deniers publics.