La passerelle reliant la station de transport 2 Mai à la rue Hassiba Ben Bouali, dans la commune de Sidi M'hamed, continue de servir de lieu de prédilection aux trabendistes et aux mendiants. Certains trabendistes exposent leur marchandise sur le sol alors que les mendiants tendent la main aux nombreux passagers. Ce spectacle s'offre quotidiennement aux yeux des passants et des usagers de la passerelle reliant la station de bus 2 Mai à la rue Hassiba Ben Bouali dans la commune de Sidi M'hamed. Ici, les trabendistes imposent encore leur diktat malgré les dernières opérations menées par les services de police pour éradiquer ce fléau. Les marchants proposent divers produits de contrebande comme les produits cosmétiques, des habits usés et parfois même des produits alimentaires qui sont exposés sur la chaussée. La passerelle semble avoir changé de vocation. Elle est presque infréquentable tant que les vendeurs anarchiques squattent le passage avec leurs marchandises empêchant ainsi la circulation des usagers. Certains d'entre eux ne cachent pas leur amertume, car ils croyaient que la lutte, déjà entamée, contre ces vendeurs sera étalée dans le temps et l'espace et qu'elle se poursuivra jusqu'à l'éradication totale de cette grande plaie qui ternit l'image de la capitale. «L'opération avait pourtant connu un début encourageant qui s'est traduit par la «libération» des trottoirs qui ont été squattés par ces commerçants informels», déclare un citoyen. Les mendiants ont également exploité les lieux. En effet, il est presque devenu impossible d'emprunter ce passage sans être assailli par ces gens-là. «Ces personnes n'épargnent personne», déclare un quadragénaire empruntant quotidiennement cet axe. Cet endroit, comme beaucoup d'autres espaces de la voie publique, sont devenus des lieux de prédilection où les mendiants et les voleurs repèrent leur cible. «On n'arrive même pas à faire la différence entre un vrai et un faux mendiant», souligne un autre citoyen en affichant un air de désolation. Certains en ont fait carrément un espace conquis que nul n'oserait remettre en cause, y compris les autorités locales qui laissent faire sans se soucier des dégâts que cela cause à l'environnement, à la circulation et à l'image de notre société.