La mendicité ne cesse de prendre de l'ampleur dans la wilaya de Boumerdès. En effet des femmes, des jeunes filles pour la plupart, accompagnées d'enfants jalonnent les rues des villes de la wilaya, ainsi que les lieux publics. Souvent les mendiants exposent des ordonnances, apostrophent les passants, et tendent leurs mains pour demander de l'aumône. L'avenue principale de Bordj Menaïel, est souvent prise d'assaut par les mendiants et de mendiantes accompagnées d'enfants en bas âge. Interrogés à ce sujet, certains habitants de la ville avouent ne pas se laisser faire. « La plupart font du business, et je suis sûr que les vraies nécessiteux tendent rarement la main », nous dira Hocine, un habitant de la ville. Et un autre citoyen ajoute : « Ils viennent de partout, même de l'intérieur du pays, dans les wilayas les plus enclavées ». La situation est la même aux Issers où les mendiants choisissent les journées de marché hebdomadaire pour faire le plein. Certains, se mettent à l'entrée de la mosquée de la ville, au moment de la prière. Même chose à Thenia, les mendiants investissent les rues de la ville, particulièrement le marché où l'arrêt de bus. « Il y a des mendiants qui deviennent agressifs lorsqu'on ne leur donne rien », fulmine Assia, une lycéenne. Au chef-lieu de la wilaya c'est la principale artère de la ville, celle menant de la gare ferroviaire au Front de mer qui est investie.