Des lycéens en classe de terminale ont observé hier un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation à Oran pour protester contre la surcharge des programmes et les délais de fin des programmes fixés par le ministère de tutelle au 15 mai. Devant un cordon sécuritaire déployé pour prévenir tout débordement, ils étaient des dizaines de candidats au baccalauréat issus de plusieurs lycées de la wilaya à se donner rendez-vous l'après-midi devant le siège de l'académie pour se faire entendre. «Figurez-vous qu'avec les programmes actuels, nous n'avons même pas le temps de réviser nos cours. Fixer la fin des programmes au 15 mai, c'est nous contraindre à rester éveillés de longues nuits pour préparer le bac. Ce n'est pas normal puisque nous ne saurons les cours qui seront retenus pour l'examen qu'après cette date», s'insurge un lycéen. Les protestataires n'ont pas manqué de dénoncer également le manque d'implication de certains enseignants des matières à haut coefficient. «Malgré les hausses de leurs salaires, certains s'amusent à nous inviter à nous inscrire dans les cours qu'ils assurent à titre privé, ce n'est pas juste, ils sont payés pour nous permettre la meilleure assimilation possible», dira un autre lycéen. Dans la matinée, le secrétaire général de la direction de l'éducation de la wilaya d'Oran avait reçu les délégués des lycéens pour tenter des les rassurer. Tout en leur assurant que leurs doléances seront prises en charge, il a rappelé aux délégué, dans ce cadre, qu'une enveloppe estimée à près de 10 millions de dinars a été mobilisée pour assurer des cours de rattrapage mardi après-midi, vendredi et samedi, dans 57 établissements du secondaire, répartis à travers les différentes localités de la wilaya. Conformément à la circulaire du 10 janvier 2011 du ministère de l'Education nationale, les candidats à la prochaine session du bac auront la possibilité de choisir entre deux sujets dans chaque matière et d'une rallonge de temps de 30 minutes pour chaque épreuve. Les protestataires, sous l'œil vigilant des services de sécurité, ont poursuivi leur mouvement avant de se disperser dans le calme tout en promettant d'autres actions de protestation au niveau des lycées.