Les échanges économiques entre l'Algérie et la Grande-Bretagne se sont considérablement renforcés au cours de ces dernières années. Cette année, il est attendu la visite de la plus importante mission commerciale britannique en Algérie. Pas moins de 35 hommes d'affaires britanniques et des représentants de grands groupes industriels se rendront à Alger du 23 au 26 janvier. Ces hommes d'affaires représenteront des firmes de renom, telles Rolls Royce (générateurs d'énergie), Massey Fergusson (machines et outillage agricoles), ou Asta Zenica (produits pharmaceutiques). Les hommes d'affaires britanniques ont compris l'importance du marché algérien et veulent aller au-delà de l'acte de vendre leurs produits. «La potentialité caractérisant le marché algérien, incomparable avec d'autres pays, est l'atout majeur de ce marché et son principal attrait pour les investisseurs». Il s'agit de la déclaration de Robert Carr, directeur de la firme internationale britannique Tudor, faite hier à l'APS. Tandis que dans la plupart des pays de la région (Maroc, Tunisie, Egypte) «les marchés ont atteint des seuils de saturation et sont difficilement rentables, le marché algérien présente, quant à lui, les caractéristiques d'un marché nouveau, parfois vierge dans certains secteurs, où les possibilités de progresser sont réellement énormes pour ceux qui savent investir», relève le même investisseur présent en Algérie depuis 2008. «J'ai visité de nombreux pays dans la perspective d'élargir mon réseau avant d'opter pour l'Algérie en 2008», a affirmé en substance cet homme d'affaires de longue expérience qui a créé une joint-venture avec une entreprise nationale basée à Constantine. A propos de la sécurité en Algérie, cet investisseur a affirmé que «ce n'est pas plus dangereux que dans d'autres pays, le niveau de risque est normal. Regardez ce qui se passe autour de nous dans d'autres pays», a-t-il soutenu. Parlant de la législation, M. Carr a mis en exergue la souplesse des mesures prises par le gouvernement algérien qui, sur le terrain, se traduisent par une simplicité absolue de procédure. «Il n'y a pas eu de contraintes majeures dans la procédure d'installation qui s'est déroulée normalement», a souligné ce businessman. La Grande-Bretagne est aujourd'hui un important investisseur en Algérie avec un montant de 1,4 milliard de livre sterling. Il y a de nombreuses possibilités pour les compagnies britanniques en Algérie dans les secteurs hors hydrocarbures comme les infrastructures de base, la construction, l'environnement, l'eau, les ports, et le rail. Il convient également de mentionner l'ingénierie, l'enseignement, la défense et la sécurité, les finances, autant de secteurs qui contribueront dans une large mesure à développer les relations économiques et commerciales et un partenariat «gagnant-gagnant» entre les deux pays, ajoute-t-on.