Près de 34 grandes entreprises britanniques explorent le marché algérien. La visite du président de la République en Grande-Bretagne promet de donner un nouveau souffle aux relations bilatérales et d'impulser une nouvelle dynamique aux échanges économiques entre les deux pays. Le renforcement des relations s'est traduit également par le déplacement, ces derniers temps des hommes d'affaires britanniques dans notre pays d'où l'intérêt porté à l'investissement. La dernière visite était celle de la délégation britannique, Scottish Development International (SDI) en juin dernier précédée par celle du Lord Mayor de la Cité de Londres en janvier dernier. En 2004, les exportations britanniques en direction de l'Algérie n'ont pas dépassé les 167,5 millions de livres sterling. Durant la même période, la Grande-Bretagne a importé d'Algérie pour l'équivalent de 376,1 millions de livres sterling. En 2005, les exportations britanniques vers notre pays sont évaluées à 145,1 millions de livres sterling alors que les ventes de l'Algérie vers la Grande-Bretagne ont atteint 465 millions de livres sterling. La faiblesse actuelle des échanges commerciaux algéro-britanniques et des investissements directs britanniques en Algérie, hors hydrocarbures, ne doit cependant pas cacher le fait que la Grande-Bretagne a multiplié ces dernières années les initiatives pour «normaliser» ses relations avec Alger et inciter les hommes d'affaires britanniques à venir investir. Ces initiatives se sont traduites, notamment, par le lancement de la coopération dans le domaine de la formation et la reprise des dessertes régulières de la British Airways. Le retour de cette compagnie aérienne a été d'ailleurs présenté comme un «signal fort» de la présence de la Grande-Bretagne en Algérie. L'investissement direct est l'un des objectifs des opérateurs britanniques qui projettent également plusieurs formes d'engagement comme le joint-venture et le partenariat. Les domaines visés sont l'éducation et la formation puisque le développement des ressources humaines et le transfert de la technologie ont un intérêt particulier en Algérie et en Grande- Bretagne. En effet, de grandes entreprises britanniques manifestent leur intérêt à l'exemple de British Gaz, British Télécom et Shell qui sont en train d'explorer le marché algérien. Elles sont par ailleurs 34 grandes entreprises parmi les 100 listées à la Bourse de Londres qui sont en contact avec des opérateurs algériens. Les investissements britanniques en Algérie ont atteint les 6 milliards de livres sterling. Le pays compte néanmoins doubler ce chiffre pour les trois années à venir. Les Britanniques montrent également un très grand intérêt à la privatisation dans notre pays. Les domaines visés sont, entre autres, les ressources en eau, les télécommunications et les finances. D'ailleurs, des représentants de l'une des grandes banques britanniques sont en train d'explorer le marché financier algérien. Rappelons également la tenue, pour la première fois, du forum algéro-britannique à Alger en mars 2005 où il a été procédé à la création officielle du Conseil d'affaires algéro-britannique. Ce dernier constitue en fait un véritable instrument pour booster la coopération économique entre les deux pays dans différents secteurs d'activité. Il a été question aussi de faciliter l'accès aux produits algériens sur le marché du Royaume-Uni.