Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont adopté à la clôture de leur 16e sommet ordinaire hier soir à Addis-Abeba, après une série de réunions entamées vendredi, une déclaration sur «les valeurs partagées : pour une plus grande unité et intégration», thème principal de ce sommet. Les dirigeants africains ont mis l'accent sur la place et le rôle des valeurs partagées comme cadre fédérateur et vecteur d'intégration au sein du continent et ont également puisé dans l'histoire de la décolonisation de l'Afrique pour rappeler l'importance des acquis historiques des luttes de libération africaines et des principes d'émancipation et d'autodétermination. Le sommet a aussi adopté une déclaration sur la Côte d'Ivoire. Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a rappelé lors d'une conférence de fin de sommet les termes des précédentes déclarations sur la reconnaissance d'Alassane Ouattara comme président élu au terme du second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre 2010. Tout en exprimant leur «grave préoccupation face à la crise qui prévaut en Côte d'Ivoire, à la suite du 2e tour de l'élection présidentielle qui a eu lieu le 28 novembre 2008». Ping a insisté sur «une solution pacifique et négociée» pour sortir la Côte d'Ivoire de l'impasse. Lundi, les chefs d'Etat de la Mauritanie pour l'Afrique du Nord, du Burkina Faso pour l'Afrique de l'Ouest, de la Tanzanie pour l'Afrique de l'Est, de l'Afrique du Sud pour l'Afrique australe et du Tchad pour l'Afrique centrale ont été désignés comme membre du panel chargé d'œuvrer dans la recherche de cette sortie de crise. Appuyé par un groupe d'experts, ce panel comprend par ailleurs le président de la Commission de l'UA et le président de la Commission de la Cedeao. Il s'est donné un délai d'un mois de travail d'évaluation sur le terrain avec pour objectif d'amener les acteurs politiques ivoiriens à prendre conscience de leur sens de responsabilité, avait à son tour indiqué dimanche le commissaire chargé de la paix et de la sécurité de l'UA, Lamamra Ramtane, lors d'une conférence de presse.