Le chef de l'Etat a chargé le gouvernement de préparer les dispositions législatives appropriées en vue de la dépénalisation de l'acte de gestion, informe le communiqué du Conseil des ministres tenu jeudi. Cette nouvelle mesure, s'ajoutant à d'autres qui ont vu le jour précédemment dans le sillage de la lutte contre la corruption, vise à permettre aux cadres et gestionnaires publics de s'atteler sereinement dans l'accomplissement de leur mission. Le fait de dépénaliser l'acte de gestion qui fera donc partie d'un dispositif applicable dans les prochains jours, ne signifie pas que les cadres et gestionnaires concernés peuvent agir en toute impunité, explique le même texte. Au sujet de la pratique de la corruption, le président de la République a affirmé que «des atteintes aux deniers de l'Etat existent et le fléau de la corruption s'est conforté. Nul ne tente de dissimuler ces réalités que notre société condamne, mais nul ne pourrait aussi contester la détermination de l'Etat à combattre ces déviations avec toute la rigueur de la loi». Il enchaînera en mettant à l'avant le fait que «nul crime ou délit de corruption ou d'atteinte aux deniers publics qui sera établi par la justice ne demeurera impuni», soulignant au passage que «la présomption d'innocence sera respectée conformément à la loi».