Le mouvement «Algérie Pacifique» qui prône le changement en Algérie, créé récemment, adhère au projet de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), sans toutefois accepter que celui-ci «soit bridé par de quelconques meneurs, quels qu'ils soient», comme le précise un jeune rencontré hier dans un cybercafé à Alger. «Algérie Pacifique est un collectif de citoyens autonome formé à l'initiative d'un groupe d'internautes qui aspirent à vivre dans une société plus saine, plus libre, plus égalitaire et plus juste», précisent les initiateurs de ce mouvement, qui appellent les citoyens à y adhérer, «sans distinction d'âge, de sexe, d'opinion politique ou religieuse. Algérie Pacifique invite et encourage tous les citoyens et citoyennes, qui se sentent concernés, à les rejoindre pour construire ensemble l'Algérie de demain». Nous sommes conscients du malaise qui ronge la société algérienne», dira un jeune appartenant à ce mouvement, qui ajoutera que «la mission de notre collectif est de regrouper tous les citoyens. Aucun avenir pour une Algérie meilleure n'est envisageable, sans une mobilisation de tous». Un autre internaute nous dira que «les initiateurs de ce mouvement incitent les adhérents à participer au travail d'information et de sensibilisation pour le changement». Ce que tout le monde peut comprendre à travers une charte mise en place par ce mouvement. «Notre mouvement travaille dans le sens d'investir l'espace public, ce qui est une nécessité», dira un autre internaute, avant d'ajouter : «En essayant de mieux convaincre et militer pour revendiquer nos droits…» Ce collectif contient quelque 2000 adhérents. Pour rappel, le collectif Algérie Pacifique, dont Amine Menadi est l'initiateur, a été créé sur Facebook suite aux émeutes qui ont éclaté en Algérie le 5 janvier dernier. Une initiative que ne partage pas ce jeune, qui dira sur un air désabusé : «Le changement, quel changement ? 2000 ou même 2 millions ne peuvent rien changer», lancera-t-il à l'instar de beaucoup d'autres jeunes qui disent, soit n'avoir jamais entendu parler de ce mouvement, soit tout simplement ne pas y croire.