Le diplôme d'ingénieur d'Etat, délivré par les établissements d'enseignement supérieur, «est toujours en vigueur», a affirmé la Conférence nationale des chefs d'établissements universitaires dans un communiqué. Réunie sous la présidence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, la conférence confirme également «le maintien des formations de magistère, pour les diplômés de l'ancien système, jusqu'à son extinction normale», est-il précisé. Il a été décidé, en outre, l'inscription comme «action prioritaire, l'élaboration des textes qui doivent régir les correspondances entre l'ancien système et le nouveau système LMD, prévus par la loi d'orientation n°08-06 du 23 février 2008». En attendant l'établissement de ces correspondances ainsi que l'élaboration d'une échelle globale et complète des diplômes délivrés par l'enseignement supérieur, la conférence recommande «l'abrogation des modifications apportées par le décret n°10-135 du 13 décembre 2010, dans la perspective d'une classification qui prend en compte l'ensemble des diplômes de l'enseignement supérieur». La réunion élargie aux vice-recteurs et sous-directeurs chargés des enseignements, a porté sur la situation que vivent les établissements, les plateformes revendicatives des étudiants, ainsi que les propositions émanant des différentes concertations menées au niveau des établissements. La conférence nationale demande au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de soumettre ces recommandations aux hautes autorités du pays pour leur mise en œuvre dans un court délai. «Nous ne voulons pas que notre mouvement soit politisé» Il serait utile de s'interroger sur cette sortie des responsables de l'enseignement supérieur. Des échos qui circulaient au sein du collectif des étudiants évoquaient une éventuelle protestation avec la CNCD (Coordination nationale pour le changement et la démocratie), qui prévoit de marcher aujourd'hui de la place 1er Mai à la place des Martyrs. Des étudiants n'ont pas caché leur intention de mettre en relief leurs revendications lors de la marche. Toutefois, lors d'une rencontre avec les délégués, la majorité semble contre cette initiative. «Nous ne voulons pas que notre mouvement soit politisé», tenait à préciser un délégué étudiant en biologie. Le ministre Harraoubia a-t-il anticipé en accordant l'ouïe aux étudiants contestataires ?