Les étudiants de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont décidé de maintenir la grève lancée il y a deux semaines. Tous les départements de l'université, à l'exception de la faculté de médecine, ont été paralysés hier. Les étudiants ne veulent plus lâcher prise jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Mercredi dernier, des centaines d'étudiants ont pris part au rassemblement organisé par les deux comités estudiantins des facultés de biologie et des sciences de l'agronomie. La promulgation du décret présidentiel n° 10-135 a mis les étudiants de l'ancien système en ébullition. Selon eux, le nouveau système manque de moyens pédagogiques, entre autres la documentation et les nouvelles technologies. Les étudiants de l'université de Tizi Ouzou déplorent aussi l'annulation de la filière interprétariat après son introduction il y a des années. Rappelons que les représentants des étudiants ont tenu une réunion avec le recteur de l'université pour exposer leurs doléances. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a, de son côté, adressé un message dans lequel il a appelé les étudiants à reprendre les cours en les assurant de prendre leurs revendications en charge. Mais la communauté estudiantine n'y prête aucun crédit puisque la grève est maintenue. A l'unanimité, les étudiants ont décidé la poursuite de leur mouvement de protestation, comme il ressort de l'assemblée tenue la semaine passée par la Coordination locale des étudiants (CLE). Selon les étudiants, quatre rassemblements se tiendront au cours de cette semaine, respectivement au département de biologie, à Tamda, à Boukhalfa et à Hasnaoua. Il est utile de préciser que les examens et les cours sont bloqués et une imposante marche est prévue le 1er mars prochain. Elle s'ébranlera du campus Hasnaoua au siège de la wilaya. Rappelons dans ce sillage que les étudiants en architecture ont organisé une marche à partir de leur institut vers le rectorat de l'université. Ceux des départements du génie de la construction et du génie électrique ont lancé une pétition pour exiger plus d'éclaircissements sur l'application du nouveau système LMD et surtout sur les modalités d'accès à la post-graduation avec l'ingéniorat. La situation se corse et rien ne semble venir au bout de cette crise.
