Le nouveau gouvernement égyptien dirigé par Essam Charaf, purgé de plusieurs figures de l'ère Moubarak, comme l'exigeaient les militants pro-démocratie, a prêté serment hier devant le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Hussein Tantaoui. Six ministères ont été renouvelés, dont les trois portefeuilles clés de l'Intérieur, des Affaires étrangères, déjà pourvus dimanche, et de la Justice. Le nouveau gouvernement doit faire face à une situation économique difficile. La Bourse du Caire reste «indéfiniment» fermée et le pays a déjà perdu des semaines de précieuses recettes. M. Charaf s'est toutefois dit optimiste hier sur une reprise. Le cabinet doit aussi s'atteler à appliquer les réformes politiques sous l'égide de l'armée, à qui Moubarak a remis ses pouvoirs en partant. Le Conseil suprême des forces armées a suspendu la Constitution et dissous le Parlement. Un référendum sur des amendements à la Constitution est prévu le 19 mars, avant des élections législatives et présidentielles, en principe d'ici à la fin du mois d'août, avant un retour à un pouvoir civil.