Au terme de réunions ayant eu lieu mercredi en soirée et jeudi dans la journée à Djelfa, les Groupes de légitime défense (GLD) ont fixé la date du 23 mars pour tenir un rassemblement à la place des Martyrs, a-t-on appris de source sûre. «Nous serons des milliers à tenir le rassemblement», ajoute notre source. Les GLD veulent exprimer six revendications qui sont «le recouvrement de droits légitimes, la réhabilitation, l'octroi d'une indemnisation matérielle pour 15 ans de lutte contre le terrorisme, la réintégration dans les postes de travail, le calcul de ces années dans la retraite et l'élaboration d'un statut particulier». Au terme de précédentes réunions tenues entre les éléments des GLD de wilaya, dont celles du centre du pays, de Djelfa, de Berouaghia, de Médéa et de Tipaza, ils avaient opté pour «le 22 ou le 23 mars» pour le rassemblement, rappelle-t-on, avant que la date du 23 mars ne soit fixée. Les éléments des Groupes de légitime défense sont décidés à revendiquer leurs droits «après 16 années de lutte contre le terrorisme». Ils ont décidé de tenir un rassemblement pour exprimer leurs revendications «et se faire entendre». Des réunions «secrètes» avaient été tenues pour décider de la forme de protestation par laquelle les éléments des GLD veulent exprimer leur ras-le-bol. Ce corps est constitué en 1995 pour défendre villages, quartiers et autres localités contre le GIA qui semait mort et la désolation en milieu urbain et en particulier dans les lieux isolés. Leur efficacité, reconnue par tous, était due notamment à leur connaissance des localités, entre autres, explique-t-on. «Cette fois, nous avons opté pour un rassemblement afin de faire connaître nos revendications, n'écartant aucune autre forme de contestation, pacifiquement et dans le cadre de la loi», nous diront certains éléments ayant pris part à ces réunions. Certains parmi les éléments des GLD que nous avons rencontrés diront avoir, avec l'amélioration de la situation sécuritaire, demandé à réintégrer leurs postes d'emploi, «mais cela nous a été refusé, alors que nous avons risqué nos vies dans les moments les plus difficiles dans la lutte antiterroriste», et que «nombre parmi nous ont été assassinés par le GIA et le GSPC». «Certains parmi nous ne trouvent même pas de quoi se nourrir et nourrir leurs proches», ajoutent-ils. Selon le président de l'Organisation nationale de défense des combattants du terrorisme, ils sont 2 millions d'éléments, dont 200 femmes. «Notre corps est distinct de celui des gardes communaux ou des patriotes. C'est l'ANP qui nous avait remis les armes, à notre demande, pour défendre nos villages, quartiers et localités, contre le terrorisme, et nous activons, actuellement, sous le commandement de la Gendarmerie nationale», dira un autre élément des GLD.