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Des milliers de GLD déterminés à se rassembler à la place des Martyrs ce week-end La décision a été prise au terme de réunions «secrètes» tenues dans plusieurs wilayas
Les éléments des Groupes de légitime défense (GLD) sont décidés à revendiquer leurs droits «après 16 années de lutte contre le terrorisme». Les GLD de plusieurs wilayas du pays ont décidé de tenir un rassemblement le 22 ou 23 mars en cours, à la place des Martyrs, pour exprimer leurs revendications «et se faire entendre par les autorités», avons-nous appris d'une source de l'organisation nationale de la défense des combattants du terrorisme. C'est ainsi que, nous dira la source, des réunions «secrètes» ont été tenues par les GLD de plusieurs wilayas du pays, dont celles du Centre, de Djelfa, de Berrouaghia, de Médéa et de Tipaza. Les éléments des GLD ont retenu six revendications, qui sont : «Le recouvrement de nos droits légitimes, la réhabilitation, l'octroi d'une indemnisation matérielle pour 15 ans de lutte contre le terrorisme, la réintégration dans les postes de travail, le calcul de ces années dans la retraite, et l'élaboration d'un statut particulier», nous dira la source. Les éléments des GLD sont apparus en 1995 pour défendre villages, quartiers et autres localités contre le GIA qui semait mort et désolation en milieu urbain et en particulier dans les lieux isolés. Ils ont dû quitter leurs postes d'emploi pour rejoindre la lutte antiterroriste, assurant un grand apport, dans ce cadre. Leur efficacité, reconnue par tous, était due notamment à leur connaissance des localités où ils assuraient des gardes et participaient même à des offensives contre les maquis terroristes sous l'égide de l'ANP. «Cette fois, nous avons opté pour un rassemblement afin de faire connaître nos revendications, n'écartant aucune autre forme de contestation, pacifiquement et dans le cadre de la loi», lancent-ils. Certains des éléments des GLD, parmi ceux activant en milieu urbain, ont été désarmés, «au nom de l'amélioration de la situation sécuritaire», et «pour éviter tout dérapage quant à une éventuelle utilisation des armes dans des faits hors que ceux liés à la lutte antiterroriste». D'autres ont gardé leurs armes et continuent à apporter leur soutien à la lutte antiterroriste, sous le commandement de la Gendarmerie nationale. 200 femmes parmi les groupes Ils sont environ 10 000 GLD au niveau national, comptant, selon le président de l'Organisation nationale de défense des combattants du terrorisme, 2 millions d'éléments, dont 200 femmes. «Notre corps est distinct de celui des gardes communaux ou des patriotes. C'est l'ANP qui nous avait remis les armes, à notre demande, pour défendre nos villages, quartiers et localités, contre le terrorisme et nous activons, actuellement, sous le commandement de la Gendarmerie nationale», nous diront des GLD. La Gendarmerie nationale avait, en 2010, mené une opération de recensement des armes en circulation, dont celles se trouvant chez les GLD. Les problèmes socio-économiques rencontrés par les GLD, dont l'apport dans la lutte antiterroriste est considérable, sont nombreux. «J'ai quitté mon poste d'emploi en 1997 pour rejoindre les GLD et participer à la lutte antiterroriste. Avec l'amélioration de la situation sécuritaire, j'ai demandé ma réintégration dans mon travail, ce qui m'a été refusé. Etant père de famille et n'ayant perçu aucun salaire depuis 1997, je rencontre toutes les difficultés du monde pour subvenir aux besoins de ma famille», nous dira un élément des GLD de Tipaza. «C'est pourquoi nous demandons, entre autres revendications, notre réintégration aux postes d'emploi que nous occupions auparavant, une indemnisation matérielle pour les 15 années sans salaire, et que ces années soient comptabilisées dans la retraite», ajoute-t-il. Nombreux parmi les éléments des GLD ont été assassinés par les terroristes du GIA et du GSPC. «Nous vivons dans une misère totale et nous sommes marginalisés malgré notre apport dans la lutte antiterroriste et le sacrifice que beaucoup parmi nous ont consenti», lance-t-il.