Le ministre des Moudjahidine, Mohamed-Cherif Abbas, a affirmé lundi dans un vibrant hommage qu'il a rendu aux colonels Amirouche et Si El Haouès que les deux colonels «se sont sacrifiés pour la liberté de l'Algérie». S'exprimant à Djebel Thameur (M'sila), à l'occasion de la commémoration du 52e anniversaire de leur mort au combat, le ministre a souligné que les colonels Amirouche et Si El Haouès, pour qui a suivi leur parcours et leur lutte, sont de cette qualité d'hommes qui «sont nés, qui ont vécu et qui sont morts pour que l'Algérie vive libre et indépendante». Aussi, le ministre a considéré que Amirouche et Si El Haouès constituent aujourd'hui «une référence de laquelle les jeunes générations doivent puiser leur énergie et leur courage pour édifier l'Algérie de demain». Relevant que les deux martyrs avaient de nombreuses caractéristiques communes – issus du peuple, adhérents au Parti du peuple algérien (PPA) et imbus d'une foi profonde – M. Abbas a rappelé qu'ils se sont toujours situés «au-dessus des différends et des faux débats pour privilégier l'unité des Algériens et la lutte pour l'indépendance». Honorer la mémoire de ces deux grands combattants est «aujourd'hui pour nous une obligation, car nous pouvons mesurer à travers eux tous les sacrifices consentis par le pays pour recouvrer sa souveraineté», a-t-il ajouté. D'autre part, M. Abbas a estimé que «le peuple algérien ne sera jamais influencé par les faux slogans car il sait où se trouvent ses intérêts», soulignant que ceux-ci sont liés aux «réformes menées dans le pays et à l'immense effort consenti pour le développement». La mémoire de nos chouhada «ne sera jamais marchandée ou utilisée au détriment des vérités historiques», a conclu le ministre qui s'exprimait au cimetière des chouhada de la localité devant une foule nombreuse parmi laquelle se trouvaient de nombreux moudjahidine des wilayas I, III et VI historiques, dont certains sont venus de plusieurs wilayas comme Batna, Béjaïa, Biskra et Tizi Ouzou. Amirouche et Si El Haouès, chargés de prendre contact avec la direction de la Révolution à l'extérieur du pays, essuyèrent un accrochage le 29 mars 1959 à Djebel Thameur. Ils tombèrent tous deux lors de la bataille meurtrière qui s'engagea avec les forces coloniales.